Pourquoi l'UMP est favorisée au second tour

Pourquoi l'UMP est favorisée au second tour L'UMP est clairement avantagée par le mode de scrutin des élections départementales, qui ont été réformées en 2010 puis en 2013. Et cela s'explique par la limitation mécanique du nombre de triangulaires en cas de forte abstention.

L'UMP peut se réjouir des bons résultats des départementales qui s'annoncent, pour sa formation et pour l'UDI. Mais il faut dire que la droite est aussi très nettement avantagée par le nouveau mode de scrutin, qui exige, depuis la réforme Fillon de 2010, que les candidats aux cantonales souhaitant se maintenir au second tour obtiennent 12,5 % des inscrits sur les listes électorales. Pourquoi ? Parce qu'en cas de forte abstention, comme ce fut le cas dimanche au premier tour de l'élection dpartementale 2015, il est très difficile pour le candidat arrivé en troisième position de se qualifier (il faudrait 25 % de voix avec 50 % d'abstention) et de provoquer une triangulaire. Or, dans une configuration électorale à trois candidats - droite, gauche, FN -, la droite se retrouve affaiblie.

Lorsque le second tour du scrutin se joue entre seulement deux candidats, les résultats de l'élection dépendent aussi, évidemment, du report des voix. En cas de duel UMP/UDI face au FN, les voix des électeurs de gauche, qui choisiront de ne pas s'abstenir, se reportent bien davantage vers le bloc de la droite. Dans le cas d'une triangulaire où la gauche est présente en revanche, le report de voix du FN pour le candidat de la droite n'a pas lieu, ce qui apporte un avantage relatif à la gauche, et permet parfois au candidat socialiste de remporter l'élection avec une majorité relative. Le Front national est lui aussi en position plus favorable lors de triangulaire, sa capacité à réunir la majorité absolue des suffrages en duel étant plus faible que son potentiel pour terminer en première postion face à deux autres candidats.

EN VIDEO - Nicolas Sarkozy a fait campagne en condamnant la politique nationale de François Hollande et de son gouvernement :

"Voile à l'université, départementales, nom de l'UMP... Nicolas Sarkozy, invité du 20h"