Le "front républicain" de retour par la grande porte
Le front républicain fait son retour dans le débat à un peu plus d'un mois des élections régionales 2015.
Alors qu'on le croyait enterré à droite comme à gauche, Manuel Valls a indiqué hier soir sur RFI que "tout devra être fait pour empêcher" la victoire du FN dans les régions en décembre. Une invitation à peine voilée adressée aux listes PS arrivées en troisième position à l'issue des résultats du premier tour des régionales à se retirer au profit des listes de droite. Manuel Valls "donne rendez-vous au soir du premier tour" en particulier aux listes de gauche pour additionner le score socialiste "avec le score des autres listes de gauche, parce qu'elles vont devoir fusionner".
De ce calcul dépendra selon lui le maintien ou non au second tour. "A partir de là, on verra quelle est la stratégie", a-t-il déclaré. Il y a peu, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis avait pourtant exclu l'idée d'un front républicain, estimant qu'un cadeau à Christian Estrosi et Xavier Bertrand était inenvisageable compte tenu de leur ligne politique trop à droite selon lui.
- ET AUSSI EN BREF – La déclaration de Manuel Valls, qui est arrivée pendant que les trois principaux candidats en Nord-Pas-de-Calais, Picardie débattaient sur iTélé, a quelque peu déstabilisé le chef de file socialiste Pierre de Saintignon. Ce dernier, qui est justement donné troisième dans les sondages, a dû s'expliquer (lire notre résumé du débat en page régionale en Nord-Pas-de-Calais, Picardie).
- François Hollande serait en pleine réflexion sur l'après élections régionales selon le Figaro qui évoque la préparation de 2017 et un remaniement. Le chef de l'Etat hésiterait encore entre deux lignes directrices : tenter de rassembler la gauche (et donc faire entrer des verts au gouvernement) ou assumer sa ligne social-libéral quitte à cliver.