Gouvernement Barnier : la dette est "le fruit de vingt ans de laisser-aller", estime le Premier ministre

Gouvernement Barnier : la dette est "le fruit de vingt ans de laisser-aller", estime le Premier ministre A quatre jours de la présentation du budget 2025, le Premier ministre Michel Barnier a estimé que la dette "est le fruit de vingt ans de laisser-aller", et a salué son prédécesseur Gabriel Attal pour avoir commencé "à faire des efforts".

L'essentiel
  • Dans un entretien à La Tribune dimanche, publié samedi soir, Michel Barnier a déclaré que "la dette que j'ai trouvée n'est pas seulement celle de mes prédécesseurs immédiats" mais "le fruit de vingt ans de laisser-aller". Il crédite au passage son prédécesseur Gabriel Attal d'avoir "commencé à réduire la dépense publique et à faire des efforts".
  • Mardi, le Premier ministre avait envoyé un pique à Gabriel Attal, qui critiquait le projet de budget évoqué par le locataire de Matignon. "Monsieur Attal, je serai très attentif à vos propositions d'économies supplémentaires pour faire face au déficit que j'ai trouvé en arrivant", avait lancé le nouveau chef du gouvernement.
  • Michel Barnier semble jouer la carte de l'apaisement. "J'ai confiance en mes alliés", assure-t-il, tout en reconnaissant avoir "besoin de tout le monde".
  • Par ailleurs, à quelques jours de l'anniversaire du 7-Octobre, le président Emmanuel Macron a assuré samedi que l'immigration n'est pas mauvaise, et que les Français qui en sont issue participe de "notre richesse", "notre force". Vraisemblablement une pique dirigée au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui a fait de la lutte contre l'immigration une priorité.
  • Vendredi, la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a déjà recadré son homologue à l'Intérieur sur Franceinfo. "Il n'est pas question de toucher à l'Aide médicale d'État", a-t-elle tonné, alors que Bruno Retailleau a estimé que l'AME encourage l'immigration.
En direct

17:19 - Agnès Pannier-Runacher prévient contre "le risque" d'augmentation des prix de l'électricité

FIN DU DIRECT - Agnès Pannier-Runacher prévient contre "le risque" d’aller trop loin dans l’augmentation d’une taxe sur l’électricité, et appelle à la vigilance. Sur le plateau de France 3, la ministre de la Transition écologique et de l'Energie estime que si la taxe va au-delà du niveau d'avant-crise, il y a un risque d'augmentation du prix de l'électricité. "Les Français modestes et les classes moyennes (…) auront la double peine. Ce sont souvent elles qui vivent dans des passoires thermiques", a-t-elle ajouté.

Le gouvernement précédent avait proposé de revenir complètement en février prochain sur le bouclier tarifaire, rappelle Le Monde. Toutefois, même avec cette fin annoncée, les factures d'électricités devraient baisser d'au moins 10%, avait annoncé la commission de régulation de l’énergie en septembre.

17:07 - L'Etat de droit est "l’une des immenses conquêtes de la civilisation européenne", estime Marine Le Pen

Marine Le Pen a exprimé à Nice sa "divergence" avec le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, sur l'Etat de droit. "Ce n’est pas l’Etat de droit en tant que tel qui doit être contesté, c’est tout le contraire. Nous en sommes les garants, au sens que lui ont donné les plus brillants philosophes européens des siècles passés", a-t-elle estimé lors de son discours.

"L’Etat de droit, c’est la soumission de tous aux règles démocratiquement définies, et c’est l’une des immenses conquêtes de la civilisation européenne", a déclaré la tête de file des députés RN. "Ce qui est contestable, en revanche, c’est la façon dont ils ont renversé cette notion pour en faire un instrument de soumission des peuples qui n’auraient plus la liberté démocratique de faire évoluer le droit. Cela, nous ne l’accepterons jamais."

16:36 - Jordan Bardella dénonce "une dissimulation délibérée de l'état réel de nos finances"

Marine Le Pen et Jordan Bardella sont tous les deux en meeting à Nice, le premier donné par le RN depuis la rentrée politique. Lors du discours, l'eurodéputé et président du Rassemblement national est revenu sur le déficit et la dette publics. Il estime que ""dans cette crise, et c'est le moins que l'on puisse dire, il y a eu une insincérité, et je n'ai pas peur de l'affirmer, une dissimulation délibérée de l'état réel de nos finances". Et d'ajouter : "Il y a en tout cas, et c'est une certitude, une incompétence profonde et des défaillances généralisées qui plombent aujourd'hui l'avenir de tout un pays et accessoirement des générations qui viennent."

15:24 - Le gouvernement "ne passera pas l'hiver" vu l'"austérité historique" du budget qui sera proposé

Eric Coquerel a dénoncé une "austérité historique" du budget de l’Etat pour 2025, dans l’émission "Le Grand Jury" pour RTL, M6, Public Sénat et Le Figaro. Pour le président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, "cela veut dire qu’il y aura 20 milliards d’euros de moins de dépenses publiques au niveau des ministères, de l’Etat, et 15 milliards d’euros au niveau de la Sécurité sociale, c’est-à-dire de la santé des Français". "On pense qu’il y a à peu près quelques milliards" de coupes budgétaires prévues "au niveau des collectivités" territoriales, alors que ce "sont celles qui investissent le plus dans ce pays, donc il y aura des conséquences absolument dramatiques".

Puisque ceux qui contestent un tel budget "sont beaucoup plus nombreux dans l'Assemblée", Eric Coquerel estime que "ce gouvernement ne passera pas l'hiver". "Le gouvernement tombera" après qu'il aura adopté le budget par 49.3, a-t-il ajouté.

13:14 - Michel Barnier se rendra en Nouvelle-Calédonie "le moment venu"

"J’irai moi-même en Nouvelle-Calédonie le moment venu parce que je pense que c’est la responsabilité d’un Premier ministre", a déclaré Michel Barnier samedi soir. Il a notamment annoncé des mesures pour le territoire dans sa déclaration de politique générale, soit "le report des élections qui étaient prévues et la non-saisine du Congrès pour entériner le dégel initialement prévu du corps électoral". "Nous prendrons le temps, au moins une année, pour en rediscuter et trouver un nouvel équilibre. Nous pouvons reconstruire un dialogue entre toutes les communautés."

11:31 - La dette est le fruit de "vingt ans de laisser-aller"

"J'ai confiance en mes alliés", assure Michel Barnier dans un entretien à La Tribune Dimanche, publié hier soir. A quatre jours de la présentation du budget 2025, le Premier ministre reconnaît qu'il aura "besoin de tout le monde" et rend un hommage appuyé à son prédécesseur Gabriel Attal. "La dette que j'ai trouvée n'est pas seulement celle de mes prédécesseurs immédiats" mais "le fruit de vingt ans de laisser-aller", souligne-t-il. Il crédite au passage Gabriel Attal d'avoir "commencé à réduire la dépense publique et à faire des efforts".

09:58 - "Est-ce que l’immigration, c’est mauvais ? La réponse est non"

"Les binationaux sont des millions dans notre pays. Les Français issus de l’immigration, au moins autant. (…) Et c’est notre richesse. Et c’est une force", a déclaré le président de la République. Si Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, a fait de la lutte contre l'immigration une priorité, Emmanuel Macron, lui, estime que l'immigration n'est pas mauvaise, sur France Inter. "Est-ce que l’immigration du continent africain, elle est mauvaise en général ? En vrai, pas totalement", a poursuivi le chef de l’Etat. Et d'ajouter : "Le continent africain, honte à nous, touche aujourd’hui plus par les retours privés des immigrés en Europe que par l’aide publique au développement des Européens." Pour le président, il faut que "le pays qui accueille garde son hospitalité et que ceux qui sont accueillis [soient] bien accueillis, c’est-à-dire qu’ils [puissent] avoir des conditions matérielles, éducatives qui font qu’ils peuvent bâtir leur vie".