Dati dos au mur chez LR ? Un scénario catastrophe redouté pour la mairie de Paris en 2026
Rachida Dati compte bien affronter Michel Barnier dans la course à la députation à Paris. Et ce, malgré le soutien officiel des Républicains pour l'ex-Premier ministre. La ministre de la Culture n'y voit pas un obstacle infranchissable, bien au contraire, au risque de se mettre à dos son propre parti ou, du moins, une bonne partie de la maison LR en vue de la course à la mairie de Paris : l'objectif principal et affiché de Rachida Dati.
La sarkozyste s'est déjà attiré les foudres de certains membres de la droite. "Le rassemblement, ça ne se décrète pas. Ça n'est pas 'parce que je crie plus fort que moi, tu vas venir avec moi'. Ça n'est pas la bourse ou la vie, ça n'est pas les menaces", déplorait déjà en juin dernier, le maire du Havre et ancien locataire de Matignon, Edouard Philippe. Pour un député LR, "le problème, c'est que tout doit toujours être à ses conditions, dans cette affaire-là aussi. Mais la politique, ça ne peut pas être que ça", confie-t-il auprès de BFMTV.
"Si elle veut notre soutien, elle prend tout le monde sur sa liste"
Dans les rangs LR, les desiderata de Rachida Dati passent mal. Notamment un : son souhait de déterminer elle-même les investitures des maires d'arrondissement "et tous les candidats au Conseil de Paris", précise la chaîne d'info. Sur ces deux points, rien ne permet de confirmer que le parti la suivra, ce qui laisse présager une potentielle opposition interne. La droite semble déjà relativement divisée au Conseil de Paris et siège dans quatre groupes. "On ne va pas y mettre le feu juste pour Rachida Dati", prévient un élu LR de Paris chez BFMTV. "C'est niet", abonde-t-il.
Décidément, malgré une influence certaine, Rachida Dati ne fait pas l'unanimité en interne, loin de là. "On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière. Si elle veut notre soutien, elle prend tout le monde sur sa liste. On n'est pas dans une vente aux enchères", peste de son côté un de ses collègues au Sénat. Pour un conseiller de Paris, le scénario catastrophe est même redouté : "J'ai peur qu'elle soit prête à tout faire péter, quitte à nous faire perdre si on ne se met pas derrière elle". Une option qui pourrait sonner le glas de LR. Mis à part Paris, peu de grandes villes semblent en mesure de basculer en leur faveur. Une défaite dans la capitale apparaîtrait comme un coup de tonnerre, plus qu'un échec retentissant.