Rachida Dati élue maire en 2026 pour seulement quelques mois ? Pourquoi c'est possible

Rachida Dati élue maire en 2026 pour seulement quelques mois ? Pourquoi c'est possible La ministre de la Culture démissionnaire sera jugée du 16 au 28 septembre 2026 aux côtés de l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn pour "corruption" et "trafic d'influence". Les audiences auront lieu plusieurs mois après les municipales de 2026.

La ministre de la Culture sera jugée aux côtés de l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn pour "corruption" et "trafic d'influence" du 16 au 28 septembre 2026, rapporte aujourd'hui BFMTV, lundi 29 septembre. Une décision qui a été prise par la 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris.

Il est à noter que les audiences sont prévues plusieurs mois après les municipales de 2026. Les prochaines élections municipales à Paris auront lieu les 15 et 22, l'année prochaine. Sachant que si elle est condamnée à l'inéligibilité en automne 2026, elle devra nécessairement démissionner. Donc, cela signifie que dans l'éventualité où Rachida Dati remporte la mairie de Paris, et si elle perd son procès, alors elle serait maire de la capitale mais seulement pour quelques mois.

Rachida Dati en défense

Pour l'heure, l'actuelle ministre de la Culture démissionnaire est présumée innocente dans l'affaire. Avec Carlos Ghosn, elle conteste les charges dans ce dossier judiciaire ayant été instruit en 2019. Les enjeux politiques de ce procès sont donc très forts, en particulier, depuis que Rachida Dati, aussi maire du VIIe arrondissement de Paris, a reçu cet été le soutien de la part du parti de droite, Les Républicains, cet été. Grâce à cela, elle peut maintenant conduire une campagne aux municipales à Paris.

En juillet 2025, les juges d'instruction à Paris avaient ordonné le renvoi de la ministre de la Culture démissionnaire ainsi que de Carlos Ghosn devant le tribunal correctionnel. L'avocat de Rachida Dati avait indiqué, toujours sur la chaîne d'information BFMTV, son intention de faire appel de cette ordonnance.

À l'origine de l'affaire 

Comme l'explique LCI, Rachida Dati est soupçonnée d'avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012. De l'argent qu'elle aurait perçu pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec Renault-Nissan-Mitsubishi, filiale de l'alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé. Elle est alors avocate et députée européenne [2009-2019]. Les juges ayant instruit le dossier ont estimé que l'activité de Rachida Dati au Parlement européen "s'apparente à du lobbying", ce qui "paraît incompatible tant avec son mandat qu'avec la profession d'avocat".

À l'origine, elle avait été placée sous le statut de témoin assisté dans cette affaire. Toutefois, elle a été mise en examen en juillet 2021. Par le passé, la ministre de la Culture démissionnaire a été garde des Sceaux sous Nicolas Sarkozy. Ainsi, elle considère les faits qui lui sont reprochés comme prescrits. Elle a aussi multiplié les recours pour mettre fin aux poursuites, en vain.