Un sondage sur la présidentielle indigne à gauche : quelles sont les "manipulations" évoquées ?
Marine Tondelier a fait part de sa colère mardi 30 septembre sur X à propos d'un sondage publié la veille à propos de la prochaine élection présidentielle. Ce qui a hérissé la patronne du groupe écologiste : aucun candidat de sa formation n'a été testé dans les diverses hypothèses imaginées par l'institut de sondages, contrairement à d'autres personnalités à gauche de l'échiquier politique comme Jean-Luc Mélenchon pour La France insoumise, ou encore Raphaël Glucksmann pour Place Publique ou bien Olivier Faure pour le Parti socialiste… et même Fabien Roussel pour le Parti communiste français.
Sur son compte Twitter/X, Marine Tondelier écrit : "Ce parti pris interroge, car les écologistes ont présenté une candidature à toutes les élections présidentielles depuis 1974 [sauf en 2017]", écrit-elle. Elle indique également que rien ne montre ou démontre que les écologistes seraient absents de la prochaine présidentielle".
L'Opinion, Sud Radio et l'Ifop ont-ils déjà entendu parler des écologistes ?
— Marine Tondelier (@marinetondelier) September 30, 2025
À la demande de ces médias, linstitut a testé pas moins de 6 hypothèses différentes pour lélection présidentielle.
Et dans aucune de ces hypothèses, une candidature écologiste na été sondée
Ce https://t.co/Zw1dGpgbdI
Comme le rapporte le média BFMTV, la politicienne écologiste souhaite voir advenir une primaire à gauche à laquelle elle se verrait bien être candidate. Cet effacement a donc de quoi la rendre perplexe. Ce sondage suscite d'autant plus son incompréhension, qu'il esquisse un potentiel futur duel à gauche entre Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon. Le premier aurait, de plus, aussi un avantage.
Toutefois, cela ne plaît pas à Marine Tondelier qui souhaite casser cette confrontation annoncée à gauche car elle défend une candidature unique à une potentielle primaire à gauche. Une stratégie qui serait nécessaire, à ses yeux, pour battre l'extrême droite.
Enfin, la patronne des Verts souligne également que, contrairement à son parti, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin est testé dans toutes les hypothèses du sondage alors même "qu'il n'a jamais été candidat à la présidentielle et n'a pas formellement annoncé sa candidature". Elle critique ensuite explicitement les instituts de sondages : "Dans une démocratie déjà malade, il n'est pas acceptable que des instituts de sondages et leurs commanditaires se livrent à des manipulations au moyen de méthodologies et d'hypothèses biaisées", fulmine-t-elle.
La commission des sondages saisie
Après quoi elle a annoncé qu'elle allait saisir la commission des sondages. Comme l'explique le Huffpost sur son site internet, cette commission a été créée en 1977. Il s'agit d'une autorité censée contrôler les sondages électoraux. Elle s'assure aussi qu'aucune entrave ne vienne s'inviter à une élection.
Dans sa démarche, Marine Tondelier a reçu le soutien du coordinateur de LFI Manuel Bompard. " Marine Tondelier a raison de saisir la commission des sondages. Il est temps de rétablir la sincérité des scrutins et de débarrasser le débat public des pressions orientées des sondeurs", affirme-t-il. Ce dernier avait aussi critiqué la fiabilité de ce même sondage, un peu plus tôt dans la matinée.