Les eurodéputés français sont-ils si nuls ? Candidats : les vedettes d'abord

Pour être un bon eurodéputé, être une vedette médiatique n'a que peu d'intérêt. Les compétences techniques, la compréhension de la machine européenne, l'investissement et l'expérience politique sont essentiels et garantissent une influence importante au Parlement. Ce n'est manifestement pas, pourtant, ce que retiennent les partis politiques français. Il suffit de visionner les listes des candidats des grands partis pour s'en rendre compte. Le PS a par exemple choisi de ne pas reconduire François Castex, Liêm Hoang-Ngoc et Bernadette Vergnaud, inconnus en France mais pourtant très actifs lors de leur mandat. 

la voix de la france à l'ue est portée par des inconnus
La voix de la France à l'UE est portée par des inconnus © Parlement européen

Les grands partis politiques français mettent clairement en avant des têtes d'affiche (Nadine Marano et Michèle Alliot-Maire à l'UMP, Edouard Martin ou Vincent Peillon au PS) alors que les piliers de leur formation, qui connaissent toutes les ficelles de Starsbourg restent dans l'ombre : Jean-Paul Gauzès (coordinateur de la commission des Affaires économiques), Pervenche Berès (présidente de la commission Emploi), Catherine Trautmann (présidente de la Délégation Socialiste), Joseph Daul (président du groupe PPE) ou encore Sylvie Goulard (membre titulaire de la commission des affaires économiques et monétaires) figurent parmi nos élus les plus importants au Parlement, mais combien d'entre eux ont été désignés par leurs partis respectifs pour mener des meetings et être en première ligne de la campagne européenne ?