Ce variant du Covid-19 se répand très vite, va-t-il nous gâcher les vacances ?
Un nouveau variant du Covid-19, nommé KP.3, se propage rapidement. Il est notamment suivi de près aux États-Unis où l'on craint une vague estivale de contagion.
L'été est arrivé et si le temps est à la préparation des vacances, un vieil ennemi, le Covid-19, se rappelle à nous. Si le nombre de cas est plutôt stable en France, un nouveau variant est surveillé de près par la communauté scientifique internationale. Un pays notamment alerte sur sa présence et son rapide développement, les Etats-Unis, un pays très prisé par les Français pour les vacances d'été.
Là bas, le variant KP.3 s'est développé très vite ces dernières semaines au point de devenir la souche dominante et de menacer de se développer en Europe, via la voie aérienne à l'approche des vacances ou des Jeux Olympiques à Paris. Si la situation est particulièrement suivie aux États-Unis, l'Europe n'est pas à l'abri. Les scientifiques craignent en effet que le virus ait déjà traversé l'Atlantique, voyageant probablement par avion avec les flux de touristes.
En France, le variant KP.3 a d'ailleurs déjà été identifié et est suivi depuis le mois d'avril mais Santé Publique France assure qu'il "circule à des niveaux faibles". Détecté initialement dans les eaux usées américaines, le variant KP.3 a une origine précise encore inconnue. Mais une chose est sûre, il se propage à une vitesse alarmante outre-Atlantique. Depuis début juin, KP.3 est ainsi déjà devenu le variant dominant aux États-Unis, représentant 25% des cas de Covid-19 selon les données du CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des maladies). Il a détrôné le variant précédemment dominant, JN.1, dont il est issu.
KP.3 ne diffère de JN.1 que par deux mutations dans la protéine spike. Mais ces mutations ont leur importance. L'une d'elles, appelée F456L, permet au virus de se fixer plus facilement à nos récepteurs ACE2, augmentant ainsi son infectiosité. C'est ce qui explique sa propagation rapide, lui permettant de prendre le dessus sur les autres variants en circulation comme KP.2, le variant précédent apparu au printemps.
Bonne nouvelle, les experts indiquent que KP.3 ne semble pas provoquer de symptômes très différents des variants précédents mais ils soulignent qu'il faudra rester vigilant sur une éventuelle évolution de la maladie. Malgré une baisse significative des décès et hospitalisations liés au Covid, les dernières données du CDC montrent ainsi une légère hausse des tests positifs (+0,4%) et des passages aux urgences (+16,2%) aux Etats-Unis sur la semaine du 10 juin par rapport à la semaine précédente.
Des signaux faibles mais qu'il faudra surveiller de près. Car ce que craignent de nombreux experts, c'est une potentielle "vague estivale" provoquée par KP.3 et son descendant déjà identifié, KP.3.1.1. Ce sous-variant pourrait se propager encore plus rapidement et gâcher les vacances de nombreux touristes. Le 10 juin dernier, Santé Publique France notait que le KP.2, la souche précédente et la plus proche, "suscite des questions en raison de sa propagation rapide dans certains pays (dont la France) et de son profil génétique".
L'instance soulignait aussi qu'il "semble avoir un gain d'échappement à l'immunité mais une diminution de son infectiosité, pouvant ainsi potentiellement limiter sa diffusion et sa gravité". Face à cette menace et si vous avez prévu de voyager cet été, la vigilance pourrait donc être de mise, surtout en cas d'apparition de symptômes légers mais courants dans le cas d'une infection au Covid-19, comme la fièvre, la toux, la fatigue, ou des maux de tête.