Grève des taxis : des violences à prévoir ? Premières échauffourées Porte Maillot

Grève des taxis : des violences à prévoir ? Premières échauffourées Porte Maillot Les taxis sont appelés à se mobiliser mardi 26 janvier pour protester contre les VTC, Uber en particulier, ainsi que le service Heetch. En juin dernier, les manifestations avaient été émaillées de violences.

[Mis à jour le 26 janvier 2016 à 10h39] Ce mardi 26 janvier, les taxis seront à nouveau mobilisés pour protester contre les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), et particulièrement Uber, accusés de ne pas respecter la loi. L'application Heetch, qui permet de mettre en contact des particuliers pour du transport nocturne, est aussi dans le collimateur. Des incidents ont déjà eu lieu dans les premières heures de la matinée. Des chauffeurs de taxis ont tenté de bloquer le périphérique parisien dans les deux sens Porte Maillot. Ils sont descendus sur la chaussée et ont utilisé barrières et pneus pour arrêter la circulation. Des pneus auraient d'ailleurs été brûlés et un scooter pris à partie. Les forces de l'ordre ont dû essuyer des jets de pierre à leur arrivée d'après MYTF1News. La situation s'est finalement calmée vers 9h et la circulation a été rétablie.

Un incident a également eu lieu à l'aéroport d'Orly où une navette a forcé un barrage filtrant. Un chauffeur de taxi a été blessé au tibia péroné, les manifestants s'en sont alors pris au minibus et ont forcé les passagers à descendre du véhicule. Celui qui conduisait la navette a rapporté avoir été pris de panique. Les intersyndicales qui sont à l'origine du mouvement de ce mardi ont prévu de réaliser des opérations escargots, des barrages filtrants ou des blocages. En juin dernier, des violences avaient émaillées la manifestation des taxis qui visait alors à faire interdire le service UberPop. Des VTC avaient été pris à partie dans toute la France, essuyant des jets de projectiles ou étant malmenés par des chauffeurs de taxis. Des pneus avaient également été brûlés et des voitures renversées. Des blessés étaient à déplorer.

"Nous ne voulons pas de manifestation violente"

Le même scénario se déroulera-t-il ce mardi ? "Nous pensons que la manifestation risque d'être fortement suivie et très dure", a simplement indiqué Serge Metz, le PDG de Taxis G7, lors d'une conférence de presse. Thierry Guichard, porte-parole du collectif Taxis en France, appelle à ce que la mobilisation ait lieu dans le calme. "Nous ne voulons pas de manifestation violente. (…) Ce serait contre-productif", a-t-il déclaré à l'AFP, tout en jugeant "intenable" que les taxis se fassent "siphonner" leur clientèle. Les esprits sont particulièrement échauffés depuis qu'Uber a proposé mercredi dernier aux taxis de rejoindre sa plate-forme de réservation. "Une provocation de plus" pour Serge Metz qui estime "irresponsable de jeter ainsi de l'huile sur le feu". Ibrahima Sylla, président des Taxis de France a également demandé à ses collègues "de venir dans le calme". "Ceux qui ont peur c'est ceux qui provoquent", a-t-il toutefois dit sur France Info à l'intention des VTC. "Aujourd'hui, on leur dit c'est une grève des taxis et on leur a dit de rester chez eux. Ce n'est pas une menace, c'est un conseil".