"Un micropénis, pas de testicules et un vagin"

Marche Existrans des personnes trans et intersexes, le 19 octobre 2019 à Paris. © SEVGI / SIPA
"Quand je suis né en 1965, (...) les médecins avaient l'air, disons... surpris de voir comment j'étais fait", raconte à franceinfo Vincent Guillot, cofondateur de l'Organisation internationale des intersexes (OII). Aux parents de Vincent, les chirurgiens disent : "Bon, c'est bizarre". Fille ou garçon ? Ni l'un ni l'autre. Ou bien un peu des deux, étant donné les organes génitaux présentés par le nouveau-né, "un micropénis, pas de testicules et un vagin". Vincent Guillot poursuit : "mes parents ont compris qu'ils avaient hérité d'un monstre". "Par défaut", les chirurgiens le déclarent garçon à la naissance, "en attendant les opérations que mes parents ont acceptées". La première a lieu à ses 7 ans. Il y en aura dix au total, très douloureuses, "inhumaines", "atroces". "Tout ça pour retirer tout ce que j'avais de fille en moi. Je comprendrai plus tard que, aux yeux des médecins et de mes parents, j'étais comme un garçon cassé qu'il fallait réparer".
"Quand je suis né en 1965, (...) les médecins avaient l'air, disons... surpris de voir comment j'étais fait", raconte à franceinfo Vincent Guillot, cofondateur de l'Organisation internationale des intersexes (OII). Aux parents de Vincent, les chirurgiens disent : "Bon, c'est bizarre". Fille ou garçon ? Ni l'un ni l'autre. Ou bien un peu des deux, étant donné les organes génitaux présentés par le nouveau-né, "un micropénis, pas de testicules et un vagin". Vincent Guillot poursuit : "mes parents ont compris qu'ils avaient hérité d'un monstre". "Par défaut", les chirurgiens le déclarent garçon à la naissance, "en attendant les opérations que mes parents ont acceptées". La première a lieu à ses 7 ans. Il y en aura dix au total, très douloureuses, "inhumaines", "atroces". "Tout ça pour retirer tout ce que j'avais de fille en moi. Je comprendrai plus tard que, aux yeux des médecins et de mes parents, j'étais comme un garçon cassé qu'il fallait réparer".
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