Les nouvelles règles d'entrée dans l'Union européenne sont maintenant en vigueur
Depuis dimanche 12 octobre, on ne franchit plus une frontière européenne comme auparavant. Les autorités ont mis en place un nouveau dispositif qui concerne tous les pays membres de l'espace Schengen, dont la France. Ce changement, annoncé depuis plusieurs années mais plusieurs fois repoussé, vise à moderniser la façon dont les entrées et sorties du territoire sont contrôlées. Les voyageurs venant des frontière extérieures de l'Union européenne doivent s'y habituer.
Si les États membres présentent cette évolution comme une amélioration de la sécurité et de la fluidité à long terme, beaucoup d'usagers redoutent une période de flottement. Il est d'ailleurs probables qu'il introduisent des délais plus longs pour les voyageurs qui rentrent dans l'espace Schengen. Comme l'explique le site du ministère de l'Intérieur français, le dispositif, baptisé EES (Entry/Exit System), vise à enregistrer automatiquement les données des voyageurs venant de pays extérieurs à l'Union européenne et à l'espace Schengen (Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse). Elle ne s'applique pas non plus, par exception, aux ressortissants d'Andorre, de Saint-Marin, de Monaco et du Vatican. Cela inclut en revanche, notamment, les visiteurs des États-Unis, du Canada ou du Royaume-Uni.
Fini les tampons manuels dans les passeports : à chaque passage, le système consigne désormais le nom, le type de document de voyage, les empreintes digitales et une photo faciale, ainsi que la date et le lieu d'entrée et de sortie. Le système permettra aux autorités d'avoir une vue d'ensemble plus précise des séjours effectués dans l'espace Schengen. L'idée est aussi de repérer automatiquement les personnes qui dépassent la durée de présence autorisée.
From tomorrow, a new chapter begins for travel to Europe.
— EU Home Affairs (@EUHomeAffairs) October 11, 2025
With the Entry/Exit System, border checks will become progressively smoother and simpler for travellers.
Stay tuned! #TravelToEurope
Comparable aux systèmes déjà en place aux États-Unis, le mécanisme repose sur des bornes électroniques et des terminaux de capture biométrique installés aux postes-frontières, dans les aéroports et les ports internationaux. Le déploiement complet du système se fera progressivement, sur une période d'environ six mois, le temps d'équiper l'ensemble des points de passage extérieurs de l'espace Schengen.
En revanche, les citoyens français et les résidents titulaires d'un permis de séjour ne seront pas concernés : leurs données ne seront pas enregistrées. Ils continueront de circuler librement à l'intérieur de la zone Schengen, où les contrôles aux frontières intérieures restent suspendus. Ce nouveau dispositif, censé renforcer la sécurité et fluidifier les passages à terme, pourrait bien, dans un premier temps, mettre la patience des voyageurs venant de pays extérieurs à l'Union européenne à l'épreuve.