Ces départements sont ceux qui dégagent le plus de gaz à effet de serre, les pires ne sont pas en Île-de-France
La France doit diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. Sur 2025, une "faible diminution" annuelle devrait être enregistrée (environ -0,8%), d'après les données de la Citepa, association mandatée par l'Etat pour calculer le bilan carbone du pays. Elle est "très en deçà du rythme nécessaire pour atteindre les objectifs de la période 2022-2030, fixé à environ -5% par an".
A l'occasion de la journée nationale de la qualité de l'air le 14 octobre, Atmo France a publié une analyse inédite des émissions de gaz à effet de serre (GES) par région et départements, réalisée avec les Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air. Ainsi, la région qui émet le plus de gaz à effet de serre n'est pas l'Ile-de-France comme on pourrait le penser, mais l'Auvergne-Rhône-Alpes. Le secteur du transport routier en est particulièrement responsable.
En région parisienne, le secteur le plus polluant est le résidentiel-tertiaire au vu du tourisme et de la densité de population. De façon globale, les émissions de GES moyennes sont plus importantes dans les régions du sud de la France ainsi que dans les Hauts-de-France et le Grand-Est qui, pour leur part, sont plus axés sur l'industrie et l'énergie.
C'est d'ailleurs dans ces dernières que se situent les départements émettant le plus de GES : les Bouches-du-Rhône et le Nord qui émettent entre 16 et 21 MtCO2e (millions de tonnes équivalent CO2). Ensuite, entre 7 et 16 MtCO2e, se placent le Pas-de-Calais, la Haute-Garonne, l'Isère, le Rhône, mais aussi la Loire-Atlantique et la Seine-Maritime. La carte ci-dessous donne la tranche d'émissions de GES par département.
Certaines régions se distinguent tout de même par des progrès notables comme l'Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France, l'Ile-de-France et le Grand Est avec entre -25% et -36% d'émissions entre 2010 et 2022. Sur cette période, à l'échelle nationale, le recul est de 21% et est constaté dans toutes les régions. Celles qui cumulent un plus faible recul sont la Bretagne et l'Occitanie avec autour de 11%.
Ces observations s'expliquent notamment par la baisse de la consommation énergétique, la rénovation des logements, l'amélioration des pratiques agricoles... Le secteur du transport a, a contrario, peu contribué à ce changement puisque la hausse du trafic routier a annulé les baisses liées notamment aux voitures hybrides, électriques ou avec un moteur qui consomme moins. Seule l'Ile-de-France a présenté une baisse de son trafic de 13% sur la période et un recul de 22% de ses émissions routières.