Quels risques de pertes dans un OPCVM monétaire ? Le fonds de garantie n'est pas une sécurité absolue

Bref, il était évidemment urgent de faire le grand ménage dans cet imbroglio financier. Et l'on peut d'ailleurs déjà regretter la tiédeur de la réforme envisagée. Dans le contexte actuel où le nombre de défauts va augmenter significativement et où il semble qu'on ne puisse accorder qu'une confiance très limitée aux organismes de notation (en tout cas en attendant que leur mode de fonctionnement soit revu par les gouvernements), mettre, par prudence, tout son patrimoine en OPCVM monétaire est, tous comptes faits, une démarche bien plus risquée qu'il y paraît au premier abord : vous êtes peut être en train de souscrire sans le savoir à ces émissions d'Etats surnuméraires et dont les experts se demandent aujourd'hui comment elles pourront un jour être remboursées...

"Si l'argent est placé sur un OPCVM monétaire qui perd 40 % de sa valeur suite au défaut des lignes qui le composent, le fonds de garantie ne jouera pas et il ne vous restera que vos yeux pour pleurer"


Cerise sur le gâteau, il existe un autre risque caché dans la souscription d'un OPCVM monétaire par rapport à la détention de liquidités en direct. Dans le cas d'une crise systémique (qui n'est pas à exclure) où l'on assisterait à des faillites en cascade de banques, de grands groupes non financiers, voire des Etats, vos liquidités placées dans une banque qui ferait défaut sont théoriquement couvertes à hauteur de 70 000 euros par le fonds de garantie pour les banques. Mais si cet argent est placé sur un OPCVM monétaire qui perd 40 % de sa valeur suite au défaut des lignes qui le composent, le fonds de garantie ne jouera pas et il ne vous restera que vos yeux pour pleurer. Alors, pour moins de 2 %, est-il bien raisonnable de prendre tous ces risques ?