GPS vs Galiléo : une bataille spatiale programmée ? Présentation de Galiléo

Dès 2001, l'Union Européenne a voulu prendre son indépendance face à l'hégémonie américaine sur la question de la géo-localisation par satellite. Ce qui n'a pas été de prime abord au goût des Américains. Suite à de nombreuses difficultés d'entente sur le projet entre les Etats membres, Galiléo devrait devenir totalement opérationnel d'ici 2013.

giove-a est le premier satellite envoyé par l'europe pour le projet galileo.
Giove-A est le premier satellite envoyé par l'Europe pour le projet Galileo. © ESA

Constellation de trente satellites

Tout comme l'actuel GPS, le système de localisation satellitaire européen prévoit d'envoyer environ 30 satellites dans l'espace disposés sur trois orbites différentes. Les satellites se trouveront à une altitude moyenne de 23 616 kilomètres et pourront couvrir le globe en totalité. L'Europe a d'ores et déjà envoyé deux satellites tests Giove-A et Giove-B.

A noter que pour éviter les problèmes liés au GPS, les Européens ont prévu un satellite de secours sur chaque orbite circulaire afin de pallier la défaillance d'un satellite. De cette manière, le service ne sera pas perturbé ou diminué.

L'émission des ondes électromagnétiques diverge peu de celles américaines car elles seront diffusées aussi sur deux fréquences, une comprise entre 1 563 et 1 591 Mhz et l'autre entre 1 164 et 1 214 Mhz.

La trentaine de satellites sera placée sous la vigilance de centres de contrôle au sol. Deux principaux seront situés en Europe et cinq autres à travers le monde pour effectuer un travail de maintenance des liaisons satellitaires. Différence notoire d'avec le GPS, Galiléo disposera de centres de mission au sol. Leur objectif ? L'élaboration du message de navigation des satellites et la surveillance du bon fonctionnement du dispositif. Ce seront eux qui devront avertir les utilisateurs de Galiléo en cas de défaillance.

Autre différence majeure d'avec le GPS : les miltaires ne seront en aucun responsables de ce projet; l'ESA, l'agence spatiale européenne en a la charge mais est placée sous l'égide de Bruxelles.

Différents services proposés

Dix signaux seront mis à disposition des consommateurs. Ils se subdivisent en trois catégories :

- Six seront destinés au service public gratuit. Ils émettront sur les deux fréquences précédemment citées et contrairement au boîtier GPS, ceux de Galiléo disposeront de deux bandes fréquences de réception. Ainsi, les données collectées seront beaucoup plus affinées que sous GPS. Les automobilistes auront recours à ce service pour les guider.

- Deux serviront au service commercial. Ils utiliseront les deux bandes de fréquence mais là une troisième comprise entre 1 260 et 1 300 Mhz pourra être ajoutée. Résultat : une meilleure précision des données allant jusqu'à 1 mètre, une intégrité et une continuité du signal garanties, une meilleure transmission des signaux....

- Les deux derniers signaux seront impliqués dans le service public dit réglementé. Il englobe les unités de secours comme les urgences, les pompiers, mais également les convois de matières dangereuses comme le nucléaire, etc. Il faut pouvoir les localiser en permanence et surtout les protéger d'où la possibilité de brouiller l'émission de ces deux signaux.