Nouvel An 2024 : quelles sont les origines de la Saint-Sylvestre ?

Nouvel An 2024 : quelles sont les origines de la Saint-Sylvestre ? REVEILLON DU NOUVEL AN 2024. Fixé au 31 décembre, le réveillon de la Saint-Sylvestre consiste à fêter l'arrivée de la nouvelle année. Pourquoi avoir choisi ce nom et cette date ?

[Mis à jour le 6 janvier 2023 à 21h37] Le réveillon de la Saint-Sylvestre correspond au dernier jour de l'année du calendrier grégorien. Pour l'anecdote, Saint-Sylvestre était un pape qui exerçait durant le règne de l'empereur Constantin Ier entre le 31 janvier 314 et le 31 décembre 335. Ce 33e pape de Rome, appelé également Sylvestre Ier, a instauré la tolérance du christianisme au sein de l'Empire romain.

Saviez-vous que le Jour de l'An, qui tombe le 1er janvier, n'a pas toujours été ainsi. Pour quelles raisons ce jour a-t-il été choisi ? Quelles ont été les autres premiers jours de l'an ? Nous vous proposons de remonter le temps et de découvrir les tribulations de la nouvelle année :

Quelle est l'origine du Jour de l'An ?

Tout commence en 46 avant J.C., quand Jules César décide de remplacer le calendrier lunaire jusque-là en vigueur par un calendrier solaire, dit "julien" (du nom de l'empereur). Tout comme notre calendrier actuel, il est divisé en 12 mois et 365 jours, une journée supplémentaire étant ajoutée tous les quatre ans (année bissextile). Seule différence : le premier jour de l'année est fixé au 1er mars, mois très important à Rome car associé au dieu de la guerre. Cette répartition a laissé des traces aujourd'hui : nos derniers mois de l'année actuels s'appellent ainsi octobre (de "octo", le huitième), novembre (de "novo" le neuvième) et décembre (de "decem" le dixième) alors qu'ils sont désormais les dixième, onzième et douzième mois de l'année.

Le nouvel an, une spécificité régionale

En 532, l'Église décide de faire commencer l'année au 1er janvier, mois qui suit immédiatement la naissance du Christ fixée au 25 décembre 753 de l'an de Rome (la fondation de la ville éternelle servant de point de départ au calendrier romain) par le Pape Libère. Pour autant, le 1er janvier n'est pas le premier jour de l'année pour tous. Dans certaines régions de France, c'est Pâques, date anniversaire de la résurrection du Christ, qui fait office de nouvel an. Mais cela pose quelques problèmes : Pâques est une date mobile qui correspond au premier dimanche après la pleine lune de printemps (21 mars). On peut donc se retrouver aussi bien avec des années de longueur variable… ce qui s'avère bien compliqué à l'usage. Dans d'autres pays ou régions, c'est Noël qui est choisi comme début de l'année : ainsi, à Lyon, dans le Poitou, en Normandie ou en Anjou... 

De l'Edit de Roussillon au calendrier grégorien

Le 9 août 1564, par l'Edit de Roussillon, le roi Charles IX impose le 1er janvier comme point de départ obligatoire de chaque année. La mesure prend effet au 1er janvier 1567. En 1582, un nouveau calendrier naît : le calendrier dit grégorien, du nom du pape Grégoire XIII (pape de 1572 à 1582). La structure du calendrier grégorien est analogue à celle du calendrier julien. Le calendrier grégorien donne un temps moyen de l'an de 365,2425 jours. Pour assurer un nombre entier de jours par année et pour correspondre à la réalité solaire, on y ajoute régulièrement (tous les 4 ans en principe) un jour bissextile, le 29 février. Quand les catholiques européens se réveillent le lendemain du jeudi 4 octobre, ils sont en réalité le vendredi 15 octobre selon le nouveau calendrier. L'année 1582 compte dix jours de moins pour rattraper le décalage avec le soleil. Le calendrier julien n'était en effet pas en accord avec l'année solaire, il avançait d'environ 11 minutes. C'est pour rétablir ce décalage que la réforme du Pape est entrée en vigueur. En revanche, pas de modification de la date du nouvel an. C'est ce calendrier qui est toujours en vigueur aujourd'hui. 

Le 22 septembre, nouvel an révolutionnaire

Mais le 22 septembre 1792, la Convention proclame la République. Symbolisant une rupture avec l'ordre ancien, l'élaboration du calendrier républicain demande plus d'un an de débats auxquels participent notamment David, Chénier et Fabre d'Eglantine. Le projet définitif est adopté le 24 octobre 1793 : le début de la nouvelle ère est fixé au 22 septembre 1792 qui devient ainsi le 1er vendémiaire an I. Chaque année commence le jour de l'équinoxe d'automne, moment où la durée du jour est égale à celle de la nuit, ce qui, selon les années, peut correspondre au 22, 23 ou 24 septembre, date qui est fixée par décret. L'année est divisée en douze mois de trente jours, eux-mêmes divisés en trois "décadi " de dix jours (pour supprimer toute référence biblique à la semaine de sept jours), suivis de cinq jours "complémentaires" appelés aussi "sans-culottides". L'année bissextile est appelée "franciade" et le jour rajouté tous les quatre ans, jour de la Révolution.

Retour au 1er janvier

En 1805, un retour à l'ancien système devient nécessaire : la France doit avoir le même calendrier que le reste de l'Europe. Le 1er janvier 1806 (11 nivôse an XIV) marque ainsi l'abandon du calendrier révolutionnaire pour le calendrier grégorien. Depuis lors, le 1er janvier est resté premier jour de l'année. 

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Pourquoi le réveillon du Nouvel An s'appelle aussi réveillon de la Saint-Sylvestre ?

Le réveillon de la Saint-Sylvestre correspond au dernier jour de l'année du calendrier grégorien. Pour l'anecdote, Saint-Sylvestre était un pape qui exerçait durant le règne de l'empereur Constantin Ier entre le 31 janvier 314 et le 31 décembre 335. Ce 33e pape de Rome, appelé également Sylvestre Ier, a instauré la tolérance du christianisme au sein de l'Empire romain.

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