Mamadou Sakho : qui est le nouveau héros de l'équipe de France ?
Son regard déterminé, ses faux airs de Terminator, son physique puissant et sa hargne sur chaque ballon ont marqué les esprits. Mamadou Sakho a incontestablement été l'homme du match ce mardi 19 novembre 2013, jour de grâce pour les Bleus. Le défenseur, tour imprenable en charnière centrale, s'est en outre payé le luxe de marquer deux buts, ses deux premiers en bleu, dont un lui a été attribué très tard par la Fifa après avoir été attribué à l'Ukrainien Gusev contre son camp. Mamadou Sakho a surtout relancé, impulsé et incarné et l'esprit conquérant de cette équipe de France qu'on croyait perdu depuis longtemps.
Mais qui est vraiment ce géant (1,87 m, 83 kg) de 23 ans que les fans du PSG et les amateurs de la ligue 1 n'ont pas oublié, mais qui reste relativement inconnu du grand public ? Né le 13 février 1990 dans la capitale, dans une famille franco-sénégalaise, Mamadou Sakho est d'abord un parisien de cœur. C'est à Paris qu'il va commencer à taper dans le ballon, à 7 ans. Et c'est aussi à Paris qu'il va être repéré par le monde professionnel, cinq ans plus tard. Le jeune garçon intègre alors en 2002, à 12 ans, le centre de formation du PSG. L'année suivante, il rejoint l'équipe de France des moins de 15 ans. Dès le début, son physique impressionnant lui donne un rôle bien particulier : celui de défenseur central. Un rôle qui le fera peut être un jour entrer dans la mythologie des Laurent Blanc, Marcel Desailly, Paolo Maldini et autre Franz Beckenbauer.
Mamadou Sakho : l'âme du PSG jusqu'à son transfert à Liverpool
Mamadou Sakho signe son premier contrat pro en 2007, au PSG toujours, et s'impose assez rapidement dans l'équipe comme un patron. De fan du Paris-Saint-Germain, il devient alors acteur de son succès, réalisant son rêve de gosse. Mamadou Sakho s'illustre en parallèle en bleu, avec l'équipe espoir, inscrivant un but en 2009 contre l'Ukraine. Un signe du destin. Convoqué pour la première fois en équipe de France par Laurent Blanc le 5 août 2010, Mamadou Sakho ne jouera finalement avec l'élite que le 3 juin 2011, lors du match de qualification contre la Biélorussie.
En 2011, Mamadou Sakho semble d'ailleurs être au Zénith : auteur d'une saison complète, il devient le capitaine du PSG tout en raflant les prix de meilleur espoir de Ligue 1 et de meilleur joueur au mois. Mais en 2012, les investissements qataris du club et une série de mauvais résultats le privent de terrain. Concurrencé par le talentueux brésilien Thiago Silva, Sakho, champion de France avec le PSG, finit cependant par quitter son club de cœur. En septembre 2013, il rejoint Liverpool. Le football anglais, plus engagé que celui de l'Hexagone, lui ira certainement à ravir. En attendant, on lui prête un salaire de 400 000 euros par mois. Il en gagnait 70 000 de moins à Paris.
Mamadou Sakho : sa femme, l'islam, ses dérapages
En dehors du terrain, Mamadou Sakho semble sur le papier avoir une vie bien rangée, aux antipodes des frasques d'autres footballeurs de l'équipe de France. De son mariage avec sa compagne Mazda Magui en juin 2012 est née une petite fille, le 11 février 2013. Très croyant, Mamadou Sakho parle peu de l'islam en interview, mais a déjà confié que la prière faisait partie de ses grands "rituels" d'avant match. Parmi ses marottes dévoilées sur son site Internet : la coiffure et la mode, la boxe, les soirées à la maison, la promenade de son chien, mais aussi la télévision. Sakho va jusqu'à citer ses programmes favoris : "Confessions intimes" et "Scènes de ménages". Côté musique, il affectionne le rap français de Fababy, Still Fresh ou encore La Fouine, les Américains Tyga, Rick Ross et 50Cent et enfin la musique africaine de Mbalar et de Coupé décalé...
Mais le joueur d'un calme olympien dans le civil peut aussi parfois réveiller le grand nerveux qui est en lui et qui s'exprime d'ordinaire sur la pelouse. En 2011, il a été accusé par un journaliste du Parisien de l'avoir insulté et giflé. Une gifle qui serait venue sanctionner un article peu apprécié par le joueur sur une sortie en boîte de nuit. Relaxé en justice, Sakho présentera néanmoins ses excuses à l'intéressé. Au printemps 2013, lors des heurts qui ont accompagné la fête du PSG champion de France au Trocadéro, l'indécrottable Parisien Mamadou Sakho sera surpris en train de scander "Marseille, c'est des enc... C'est leur meilleure qualité" ou encore "Marseille, Marseille, on t'enc... !" face à la foule. Des dérapages qui ne seront plus admis d'un héros de l'équipe de France désormais.
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