Retrouvailles et passage dans un autre monde

En quelques minutes, les skippers du Vendée Globe rompent leur longue solitude et doivent aussi s'habituer à retrouver la terre ferme. Pour Charlie Dalin comme pour les autres, le choc peut être brutal. "Ça tangue encore un peu. Pendant 80 jours, j'ai vécu sur un bateau qui bougeait en permanence, avec des chocs plus ou moins violents. J'ai vécu dans un frigo pendant un mois dans les mers du Sud, dans une fournaise du côté de l'Equateur, avec plus de 40 degrés, a-t-il confiné à L'Equipe. Ma vie c'était mon bateau, Apivia, que je faisais avancer le plus rapidement possible jour et nuit, coûte que coûte. Et là, en un claquement de doigts, on change complètement de norme, de vie, avec toute cette effervescence. C'est assez étonnant la vitesse à laquelle ça change."
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