Olivier Langrand Des projets plein la besace

Très engagée partout dans le monde, l'organisation Conservation International est à l'origine de nombreux projets dont certains sont directement mis en œuvre par Olivier Langrand et son équipe.

 
ce calliste à tête verte est l'une des richesse du parc national d'itatiaia, au
Ce Calliste à tête verte est l'une des richesse du parc national d'Itatiaia, au Brésil. © O. Langrand

O. L : "Le thème sur lequel je travaille en ce moment avec mon équipe est celui de la prise en compte du capital naturel dans l'économie mondiale.

Aujourd'hui, les biens publics mondiaux comme l'eau, l'air, le climat, la biodiversité marine et terrestre sont essentiels à la croissance économique des pays et à la lutte contre la pauvreté et les inégalités. Mais il n'y a pas de gouvernance satisfaisante pour assurer leur préservation, ni même la planification de leur utilisation durable et équitable. Nous collaborons actuellement avec des institutions internationales comme la Banque Mondiale pour changer cette situation. Nous souhaitons faire adopter une approche d'économie verte où le capital naturel serait géré et non plus consommé aveuglément. "

Quel est le projet réalisé au sein de CI dont vous êtes le plus fier ?

O. L : "Il y a dix ans, le CEO de Conservation International, Peter Seligmann, créait avec Jim Wolfensohn, alors Président de la Banque Mondiale, le "Critical Ecosystem Partnership Fund – CEPF" (ndlr : appelé en français le Groupe de travail du fonds multi-bailleurs pour les écosystèmes en danger critique). Un fonds de 125 millions de dollars a été constitué pour une durée de 5 ans. Il était destiné à financer les actions de la société civile dans les "hotspots" de biodiversité de la planète. Ce concept des "hotspots" de biodiversité a été développé par le Président de Conservation International, Russ Mittermeier sur une idée originale du scientifique britannique Norman Myers. Après la première phase de cinq ans, les partenaires ont renouvelé leur contribution pour continuer ce programme très efficace."

Quel a été votre rôle ?

O. L : "C'est alors que j'ai engagé des discussions avec l'Agence Française de Développement pour inviter, à travers elle, le gouvernement français à participer à cet effort mondial de conservation. Les discussions ont été longues et parfois âpres, mais la détermination de Denis Loyer, responsable pour l'environnement à l'AFD, et la vision des chefs de file de cette institution ont permis à la France d'être associée à l'initiative. Cet engagement financier de la France dans le CEPF se traduit depuis quatre ans sur le terrain. Des centaines de partenaires locaux de la société civile opèrent dans la plupart des 35 "hotspots" que la partie terrestre du globe compte engager dans la conservation de la biodiversité."


o. l : 'la france est un pays de mégadiversité et couvre cinq hotspots mondiaux,
O. L : "La France est un pays de mégadiversité et couvre cinq hotspots mondiaux, ainsi qu'un espace sauvage de haute biodiversité, la Guyane Française." © Manuel Thuault