En France, 60 % de l'eau potable provient des eaux souterraines, et
40 % des eaux de surface (rivières, lacs, fleuves).
Mais cette proportion varie suivant les régions. En Alsace, par exemple, 98
% de l'eau est issue de la nappe phréatique. Sans parler des habitants d'Evian,
qui ont de l'eau minérale directement à leur robinet !
Quelque soit l'origine de l'eau, sa qualité au sens sanitaire est la même
dans toutes les régions : les normes, concernant 56 critères (bactériologiques,
chimiques, couleur
) sont en effet définies au niveau national.
En revanche, sa composition et son traitement sont variables. D'abord, la composition
de l'eau dépend des matières dissoutes provenant des terrains traversés (calcium,
magnésium, sodium, potassium, bicarbonates, sulfates, chlorures
).
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© Eau de Paris
De plus, le traitement dépend de la qualité de l'eau prélevée. En Alsace, par
exemple, l'eau est potable pratiquement sans aucun traitement, alors qu'à Nantes,
où la totalité de l'eau est pompée dans la Loire, il faut évidemment un
traitement plus important.
Difficile pourtant d'établir un baromètre, tant les réseaux d'approvisionnement
sont nombreux. Rien que pour la communauté urbaine de Lyon, on compte 114
puits de forage et 9 captages périphériques. A Paris, les eaux potables issues
des différentes unités de production sont mélangées et dirigées vers cinq réservoirs
principaux.
En tout, il existerait 36 171 points de prélèvements d'eau destinée
à la consommation humaine, et 15 500 services de distribution d'eau en France.