12 août 1899 : Fort-Chabrol ne veut pas se rendre

Une Une du quotidien Le Petit Journal de 1899 © « Fortchabrol » par Louis Toçadri — Le Petit Journal Illustré, 1er octobre 1899. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons
Dans la chaleur de l’été 1899, la France est déchirée par l’affaire Dreyfus. Ce capitaine de confession juive est accusé d’avoir livré des documents confidentiels français à l’Empire allemand. Il est jugé en révision à Rennes, après avoir été condamné au bagne en Guyanne. Les courants monarchistes, nationalistes et antisémites menacent de renverser la République… Le gouvernement de Waldeck-Rousseau fait arrêter les principaux leaders de la droite dure, dont Paul Déroulède. L’un d’eux, Jules Guérin, refuse de suivre les policiers qui se présentent devant les bureaux de son journal, L’Antijuif, au 51 de la rue de Chabrol, à Paris. Le directeur, armé, se barricade avec ses journalistes et typographes. La police boucle le quartier et tente d’empêcher les antisémites parisiens de livrer des vivres aux insurgés. Ceux-ci se rendent après 38 jours et l’expression "Fort-Chabrol" rentre dans la langue française.
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