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La totalité de l'espace-temps visualisée comme un gros cake. Le "présent" d'un observateur, suivant la vitesse de ce dernier, coupe le cake selon des angles différents.
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Visualisons l'espace-temps comme un gros cake, chaque tranche (coupe à angle droit) représentant un "présent" pour un observateur stationnaire. Un observateur se déplaçant à grande vitesse (par rapport à l'observateur de référence) coupera le cake avec un angle d'autant plus éloigné de l'angle droit que l'écart de vitesse est important.
Et un observateur se déplaçant à petite vitesse (par rapport à l'observateur de référence) mais situé très loin dans l'espace, aura un "présent" qui, malgré un angle de séparation très faible, s'écartera grandement, avec la distance, de celui de l'observateur de référence : sur la liste des événements du "présent" de l'observateur lointain en déplacement figureront des événéments situés plusieurs siècles avant ou après le "présent" de l'observateur de référence.
Or, comme aucun observateur n'est privilégié, cela signifie que toute coupe/tranche/état de l'espace-temps est aussi légitime qu'un(e) autre. Pour tel observateur, son présent incluera des événements situés dans le futur lointain du présent d'un autre observateur, pour un troisième, son présent sera le passé d'un quatrième, etc. Il faut en conclure que l'espace-temps, tel qu'il est modelé par la relativité générale, est immuable.
Tous les "présents" sont valides
Car insistons sur le fait qu'aucun observateur ne devant être privilégié, tous les "présents" sont à chaque "instant" aussi valides les uns que les autres : il coexistent donc, et, puisqu'ils sont caractérisées par une coupe du "cake espace-temps" suivant tous les angles possibles, englobent celui-ci entièrement. En d'autres termes, la
réalité est constituée de tous les présents (et non un seul qui, dès lors, serait arbitraitement privilégié), donc de tout l'espace-temps.
Rassurons-nous, la nature est bien faite, car cette immuabilité ne viole nullement la causalité. Un observateur ayant traversé un présent contenant l'événement futur d'une autre observateur n'aura (à supposer qu'il ait effectivement observé l'événement) pas le temps de prévenir le second avant que le présent de celui-ci n'ait atteint le fameux événément. La finitude de la vitesse de la lumière est ici en cause.
Cela ne change rien à l'observation fait plus haut d'un espace-temps immuable, qui ne traverse pas d'état successifs en lui-même. Seul l'observateur traverse des états successifs de l'espace dans le temps, tout espace et temps qui lui sont subjectifs, car fondamentalement différents de ceux de son voisin. Selon le point de vue que nous devons de décrire, la réalité englobe à la fois tous les points de l'espace-temps. Il n'y a pas une réalité à chaque instant, mais une réalité globale, éternelle, immuable.
