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Un vaisseau spatial hyptothétique sur le point de pénêtrer un "trou de ver" et réaliser un voyage dans "l'hyperespace".
Représentation : Les Bossinas (Cortez III Service Corp.), 1998
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La relativité et la physique quantique ont dressé un paysage de l'espace-temps entièrement nouveau : celui-ci est déformable, peut-être fluctuant sous l'effet de phénomènes quantiques, et, comme l'avance la théorie des cordes, pourrait peut-être comporter bien plus que les trois dimensions d'espace auxquelles nous sommes habitués.
Dès lors, pourquoi ne pas envisager un type particulier de déformation de l'espace-temps, dans lequel deux points très éloignés en suivant l'une ou l'autre de nos trois dimensions familières, sont en fait très proches dans une quatrième ? Si proches que l'on puisse, en quelque sorte, creuser tel un ver un "trou" faisant la jonction entre ces deux points via la ou les dimensions supplémentaires.
En 1935, Einstein et Rosen découvrent que les singularités de l'espace-temps forment des puits gravitationnels de densité et de courbure d'espace-temps infinis.
Ils formulent alors l'hypothèsent que de telles singularité peuvent jouer le rôle de jonctions (baptisées ponts d'Einstein-Rosen) dans l'espace-temps (ils n'évoquent pas de dimensions supplémentaires, mais l'idée est la même). C'est ce dont nous avons besoin : des trous de ver ! Des raccourcis de l'espace-temps.
Schéma d'après Wikipedia (sous licence GFDL)
TROU DE VER ET VOYAGE DANS LE TEMPS |
Imaginons(l'exemple est tiré de La Magie du cosmos) un observateur terrien O disposant d'un trou de ver en état de marche reliant deux points initialement très proches, A (le laboratoire de O par exemple) et B (sa navette spatiale), de sorte que l'on peut passer, en empruntant le trou de ver, de A et B ou de B à A quasi-instantanément.
O entreprend ensuite un voyage, dans sa navette spatiale, à 99,999999999999999999% de la vitesse de la lumière, vers la galaxie d'Andromède, située à 6 millions d'années-lumière. Ce qui lui prend 4 heures en vertu de la relativité restreinte (ralentissement du temps local). Il accomplit ensuite le chemin de retour, et revient sur Terre - ou il s'est donc écoulé 12 millions d'années ! - environ 8 heures après son départ.
Mais l'extrêmité B du trou de ver, située dans la navette, a voyagé avec lui (contrairement à A) : en passant de B à A grâce au trou de ver, O peut ainsi revenir, quasi-instantanément, 12 millions d'années plus tôt (situé hors de notre espace-temps ordinaire, le trou de ver n'a en effet aucune raison d'avoir varié en longueur pendant le voyage de O). B représente le futur, A le passé. O a donc pu observer de première main le futur lointain !
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Exemple d'arpès le livre de Brian Greene, La Magie du cosmos
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