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La révolution fractale, ingrate ?

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Cette exploitation de l'ordinateur pour l'étude des fractales n'a pourtant pas bien rendu à l'informatique, sans doute, ce que celle-ci lui avait apporté. Les applications des fractales dans l'industrie logicielle se sont en effet essentiellement cantonnées au codage d'images avec un minimum de données, branche qui a toutefois été féconde (notamment dans le monde des jeux vidéo) mais qui n'a jamais vraiment, dans le cas de la compression d'images existantes, rivalisé avec les méthodes les plus efficaces.

On a su néanmoins tirer profit de la capacité des fractales à créer des "paysages" complexes et extraordinairement variés (quoiqu'intrinséquement "réguliers" par changement d'échelle) à partir d'équations très simples, moyennant une vitesse de calcul acceptable. Ces "mondes" virtuels ont envahi nos consoles.

Du côté de la compression, il ne s'agit alors plus de "générer", mais en quelque sorte d'opérer la procédure inverse. L'idée est de stocker l'image en l'approximant à l'aide de courbes fractales. Celles-ci reposant sur des équations simples, elles nécessitent peu de données pour être stockées.

Les travaux fondateurs de Michael Barnsley puis d'Arnaud Jacquin permettront d'aboutir à des résultats satisfaisants (poids faible de l'image compressée, pas de "pixélisation" bien qu'il s'agisse d'une compression avec pertes) mais malheureusement trop lents par rapport à la compression JPEG par l'exemple. De fait, ce n'est pas la compression fractale qui s'est imposée pour ce type d'usage.
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