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Beach-volley : Grand Chelem de Paris > Interview
SPORT
 
29/07/2006

Laurent Moreuil : "Les beach-volleyeurs français montent en puissance"

A l'occasion du Grand Chelem de Paris, L'Internaute Magazine a demandé au vice-président de la Fédération de volley où en était le beach-volley français.

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Laurent Moreuil est le vice-président de la Fédération française de volley-ball. Il est également chargé du développement du beach-volley. Michel Maniquant est lui responsable de l'organisation du Grand Chelem de Paris pour la fédération.

 

L'organisation d'un événement comme le Henkel Grand Chelem de Paris est-il important pour la Fédération française de volley ?

Laurent Moreuil
Laurent Moreuil Photo © M. Rialland

Laurent Moreuil - Michel Maniquant : Bien sûr. Le beach-volley est un sport en pleine expansion. Il est de plus en plus médiatisé grâce à son statut olympique et attire de plus en plus de jeunes. Le beach a une image de sport "fun", dans le vent. Il a un côté "surfeurs" (soleil, bronzage). Mais c'est aussi un sport très physique. Le sable est plus difficile à maîtriser que la surface du volley en salle. C'est tout cela que nous voulons montrer au public afin de les amener à découvrir, voire à pratiquer, le beach-volley.


Les volleyeurs français peuvent-ils actuellement concurrencer les Brésiliens ou les Américains ?

Non, pas encore. Le Brésil, les Etats-Unis, la Suisse (et même la Chine maintenant) ont des moyens que nous n'avons pas. En France, il n'y a qu'une seule équipe qui soit vraiment professionnelle : celle de Kévin Ces et de Fabien Dugrip. Les autres athlètes (Salvetti, Deulofeu, Hamzaoui ou encore Barrera) doivent avoir un boulot à côté pour vivre correctement. Mais les Français montent en puissance comme le prouvent les performances de Ces et Dugrip, et de Salvetti et Delofeu, respectivement 5èmes et 9èmes au tournoi international de Marseille.

 

A quoi est dûe la différence de niveau ?

Chez nous, on ne peut pas s'entraîner toute l'année sur le sable. Les conditions climatiques ne le permettent pas. Et nous ne disposons pas non plus de complexes couverts pour le beach-volley. Or, il faut de l'argent pour pouvoir envoyer les équipes s'entraîner à l'étranger. Et pour l'instant, les moyens ne suivent pas. Par ailleurs, le

"L'idée est de créer des académies de beach-volley"

beach n'est pas vraiment dans la culture française. Alors que les Brésiliens ou les Américains le pratiquent depuis plus de 20 ans, le beach n'est apparu en France qu'il y a une dizaine d'années. Nous sommes donc en retard.

 

Quelles actions mène la Fédération pour combler ce retard ?

Nous avons créé récemment une licence à part pour le beach-volley. Actuellement, nous comptons près de 6 000 licenciés. L'objectif, c'est déjà d'amener les 200 000 à 300 000 pratiquants occasionnels à rejoindre la Fédération.

Le 2ème axe de travail de la Fédération est de créer des lieux de pratique, des terrains en sable couverts. Nous avons 4 projets qui devraient aboutir en 2007 sur Dijon, Mulhouse, Montpellier et Paris. L'idée est de constituer des "académies de beach-volley", pour mieux détecter les jeunes.

 

Photo © M. Rialland

Quelles sont les qualités requises pour pratiquer le beach-volley à haut-niveau ?

La rapidité, la souplesse, un sens tactique très développé... Il y a de très bons joueurs de volley en salle qui sont mauvais en beach, et inversement. Il faut être capable de s'adapter au soleil, au vent, à la chaleur. Le sable fait aussi travailler d'autres muscles que le volley-ball classique. Les appuis sont différents. Autre détail : on peut ne pas être très grand et se débrouiller dans ce sport. Le mieux, c'est encore d'essayer !

 

En savoir plus Fédération française de volley-ball




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