PSG : "ultras", "hooligans", qui a fait dégénérer la fête ?

PSG : "ultras", "hooligans", qui a fait dégénérer la fête ? Le sacre du PSG a été gâché par des dizaines voire des centaines de casseurs lors des célébrations prévues lundi soir. Qui est responsable des débordements ?

"Ultras", "hooligans", "bandes d'agités"... Depuis lundi soir, les chaînes télé d'information et les médias tentent de comprendre qui a fait déborder les célébrations du sacre du PSG. Les club de la capitale, qui attendait de remporter le championnat de France depuis 19 ans, souhaitait à l'évidence faire les choses en grand, avec l'image de la Tour Eiffel sur toutes les photos. C'est donc au Trocadéro que le club a souhaité rassembler les supporters pour fêter la victoire du PSG

Sauf que rien ne s'est passé comme prévu : les premiers débordements ont tellement impressionné les forces de l'ordre, les journalistes sur place, et probablement les dirigeants du club que l'événement a tourné court. La parade sur la Seine a été annulée, les joueurs ont été invités à quitter les lieux pour célébrer leur titre au Parc des Princes avec comme dîner de fête des pizzas livrées sur place. Mais que s'est-il passé au Trocadéro pour que les célébrations virent aux émeutes, faisant au moins 32 blessés dont 2 hospitalisés ?

Le Trocadéro : le pire des endroits pour célébrer le titre

En organisant la fête sur l'esplanade du Trocadéro, en travaux, les dirigeants du club ont eu une bien mauvaise idée. Le syndicat de policiers Unsa l'a d'ailleurs fait savoir sur ITélé : "On sait qu'il y a toujours des gens qui viennent pour en découdre, pour tout casser". Cette grande place ouverte, où il est difficile de maintenir et de canaliser une foule, est peut-être le pire des endroits pour éviter les débordements. Les CRS se sont montrés incapables d'empêcher quelques individus de monter sur les échafaudages de la place. L'un d'entre eux est parvenu à grimper sur la corniche du musée de l'homme. Quelques instants plus tard, une banderole "Liberté pour les Ultras" sera déployée.

Qui sont les casseurs ? 

Les forces de l'ordre, manifestement dépassées par l'événement, ont été surpris par le nombre de perturbateurs. Les journalistes sur place parlent de plusieurs dizaines, voire de quelques centaines d'agitateurs prêts à en découdre. Pour le préfet de Police, ce sont "plusieurs milliers" d'individus qui sont responsables des débordements. Quel que soit le nombre, les habitants du quartier ont pu constater l'ampleur des dégâts : voitures brûlées, magasins pillés, vitres cassées, vitrines vandalisées, bouteilles et pétards projetés par dizaines...

Qui est vraiment responsables ? Le Trocadéro ressemblait hier soir à une vraie poudrière : parmi les supporters, certains ont pour habitude d'allumer des pétards ou des feux à main. Les CRS ont été prompts à envoyer leurs fumigènes pour limiter ces premiers débordements. Il n'en fallait pas plus pour que quelques dizaines de personnes se lancent dans une bataille de provocation avec les forces de l'ordre. En quelques minutes, on a assisté à des scènes d'émeute (voir vidéo).

Pour le maire de Paris, ce sont les "ultras" les premiers responsables : "Ceux qui ne sont pas admis au Parc des Princes sont venus se venger hier soir" a estimé Bertrand Delanoë sur ITélé. Pour la préfecture de Police, qui affirme avoir mobilisé 800 policiers, le PSG n'aura plus d'autorisation à l'avenir pour organiser des célébrations publiques à Paris.

EN VIDEO : La fête a rapidement tourné à l'émeute :

"PSG : quand la fête tourne à l'émeute"