Regards sur les océans Le paradoxe de la chasse à la baleine

les causes naturelles de décès ne sont pas toutes connues, les quotas ne les
Les causes naturelles de décès ne sont pas toutes connues, les quotas ne les prendraient pas en compte. © Talbot Réjean

Le débat fait également rage entre les partisans et les détracteurs de la pêche à la baleine. "Regards sur la Terre" laisse la parole aux deux camps, qui exposent leurs arguments. Tous sont conscients que les mesures de protection des baleines à bosse et des baleines bleues ont permis un repeuplement d'espèces pourtant en danger d'extinction.

Il est aujourd'hui donc évident aussi bien pour les baleiniers que pour les associations environnementales que des quotas stricts doivent impérativement être respectés. Pour les Japonais, certaines baleines comme le petit rorqual sont suffisamment nombreuses pour être pêchées en petit nombre. Pour leurs détracteurs, le quota doit rester égal à zéro.

La plupart des espèces de baleines sont rares et protégées comme l'indique le tableau ci-dessous, ce qui n'est pas en faveur de la pêche. 

Estimation du nombre de baleines dans le monde en 2011
BaleineEstimation de la population
Source : Antarctic and Southern Ocean Coalition
Petit rorqual970 000
Baleine à bosse63 600
Rorqual commun33 200
Baleine grise26 400
Baleine boréale11 700
Baleine franche australe8 000
Baleine bleue2 300

Des baleines toujours pêchées

Aujourd'hui, la chasse à la baleine est rendue illégale par un moratoire qui suspend l'activité jusqu'à ce qu'une évaluation précise des populations soit réalisée. Néanmoins, le Japon, l'Islande et la Norvège continuent à la pratiquer, dans une moindre mesure. Officiellement, la Commission baleinière internationale autorise les prélèvements pour des raisons scientifiques, ce qui justifie la pêche légale. Les baleines atterrissent tout aussi légalement sur le marché grâce à une obligation d'utiliser les carcasses une fois les utilisations scientifiques effectuées.