Cette simple piqûre sur les vaches pourrait réduire le changement climatique

Cette simple piqûre sur les vaches pourrait réduire le changement climatique La Nouvelle-Zélande a mis au point une méthode étonnante pour que les vaches produisent radicalement moins de méthane.

Parmi les activités humaines particulièrement responsables du changement climatique, on trouve l'agriculture. L'élevage en particulier joue un rôle important dans cette réalité. De la nourriture des bêtes, à la production de biens alimentaires (produits laitiers, œufs, etc.) en passant par l'abattage pour la viande, il s'agit d'une industrie très polluante sur toute la ligne. 

Le rejet de méthane généré par la digestion des vaches est d'ailleurs une problématique de taille pour l'industrie agricole : 40% des émissions totales de méthane dans le monde viennent de l'élevage, selon un rapport des Nation Unies. Pour tenter de réduire ces chiffres, plus de 150 pays ont rejoint le Pacte mondial pour le méthane qui a vu le jour en 2021 lors de la COP26 de Glasgow. L'objectif de ce pacte est de faire baisser de 30% les émissions de méthane d'ici 2030. 

Un objectif particulièrement significatif pour la Nouvelle-Zélande. En effet, dans ce pays du Pacifique qui recense environ 10 millions de vaches selon la BBC pour 5 millions de citoyens, près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre provient de l'agriculture. Afin d'affronter ce problème, le pays participe au financement d'un nouveau moyen technologique : un "vaccin contre le méthane". Une alternative réelle qui pourrait voir le jour en 2030.

Un vaccin pourrait être une solution très efficace pour ses effets à long terme. Il s'agit également d'une alternative compatible à l'agriculture en pâturage, par opposition à une autre alternative très remarquée, le Bovaer, cet additif alimentaire qui bloque la production de méthane directement dans le système digestif des bovins. Pour l'heure, un institut de recherche néo-zélandais, AgResearch, a obtenu des résultats très encourageants en laboratoire, après plus de 10 ans de recherches comme l'indique la BBC. Le vaccin en développement agit directement sur les microbes présents dans l'intestin des vaches qui sont responsables de la création du méthane.

Résultat : "Nous constatons des différences de 15 à 20% entre les faibles émetteurs et la moyenne. Je suis donc assez optimiste", se réjouit Lorna McNaughton, directrice d'une coopérative agro-technologique, auprès de la BBC. La scientifique ajoute néanmoins que de plus amples recherches doivent encore être menées afin de s'assurer que les animaux et le lait produit ne sont pas affectés par le vaccin. Comme le précise la BBC, à ce stade, les troupeaux sur lesquels est testé le vaccin, aux Etats-Unis et en Irlande notamment, ne présentent pas d'altération du lait. Le taux de rendement ne semble pas non plus être impacté par le vaccin.