"Des violences physiques sur d'autres enfants" : un élève terrorise toute une école, l'encadrement pointé du doigt

"Des violences physiques sur d'autres enfants" : un élève terrorise toute une école, l'encadrement pointé du doigt Près de Nantes, les enseignants d'une école font face à un enfant difficile, mal pris en charge. Malgré plusieurs interventions des gendarmes, les solutions se font rares face au manque de moyens pour l'encadrer.

Un problème récurrent, qui ne touche pas seulement les élèves, perturbe l'école primaire Jean de la Fontaine à Saint-Sébastien-sur-Loire, près de Nantes. En effet, depuis environ six mois, un élève bouleverse le quotidien de ses petits camarades dans cet établissement de la Loire-Atlantique. Violences répétées, mises en danger d'autrui, crises... Cet enfant devient parfois ingérable, au grand dam des professeurs et des parents d'élèves, sans solution. 

"Ils nous disent qu'ils l'entendent crier dans les couloirs ou taper sur les murs. Et ces derniers temps, c'était des violences physiques sur d'autres enfants. En sport, il a foncé sur d'autres avec sa crosse", explique un représentant des parents d'élèves, dans les colonnes d'ICI Loire Océan. Ouest France rapporte même qu'une soixantaine de parents "ont manifesté leur colère et leur désarroi" devant les grilles de l'école, le 18 septembre dernier. 

Les enseignants sont également victimes de cet enfant, scolarisé en classe de CM1. Quatre d'entre eux "sont aujourd'hui en arrêt, à la suite d'une répétition d'incidents dans l'école. Nous ne sommes pas en capacité d'assurer la sécurité de nos enfants à l'école et du personnel qui y travaille", déplore Claire Galiana, représentante des parents d'élèves dans cette école auprès de Ouest France.

Ces importants débordements sont surtout lié à un problème bien identifié : le manque de moyens. En effet, l'enfant violent est atteint d'un handicap, et bénéficie d'une AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap), mais il doit la partager avec d'autres élèves. "Il n'est pas assez suivi, il faudrait qu'il l'ait à temps plein", confirme le représentant des parents d'élèves cité précédemment.

Devant l'école, les discussions tournent régulièrement autour du sujet. "J'en parlais avec une maman ce matin qui me disait 'un enfant qui fait peur à 200, c'est quand même embêtant'. Il y a des enfants qui étaient en grande section l'année dernière qui avaient un peu la trouille d'aller à l'élémentaire", apprend-on dans ICI Loire Océan. Les gendarmes sont même intervenus plusieurs fois, "les maîtresses se barricadent", elles se "font mordre jusqu'au sang", confie la maman de deux filles à l'école auprès de Ouest France.

Dans le quotidien local, l'adjointe chargée de l'enfance et de la jeunesse dans la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire assure "avoir eu un échange avec la conseillère d'éducation nationale et avec l'Agence régionale de santé (ARS)". "Nous avons également pris le parti d'alerter le département de la protection de l'enfance, parce que c'est aussi de leur ressort de prendre en charge la situation de l'enfant, de proposer un plan d'accompagnement pour sa santé, sa sécurité et, forcément, pour les équipes (...) nous sommes à pied d'œuvre pour agir", affirme-t-elle.