Fusillade à Paris : ce que l'on sait de la victime, quelles pistes pour l'enquête ?

Fusillade à Paris : ce que l'on sait de la victime, quelles pistes pour l'enquête ? Après la mort d'un homme en plein Paris mercredi 24 mai, l'enquête débute. Une piste est particulièrement privilégiée.

[Mis à jour le 25 mai 2023 à 9h59] L'enquête après le choc. La brigade criminelle de Paris planche, depuis mercredi 24 mai, sur la mort d'un homme, tué en pleine après-midi à Paris, dans le chic VIIIe arrondissement, boulevard de Courcelles. D'un coup, quatre individus armés ont fait irruption à scooter sur cette artère habituellement tranquille de la capitale. Leur cible : un agent immobilier travaillant dans le secteur. L'homme est abattu froidement après le tir de plusieurs balles. Les assaillants ont ensuite pris la fuite et n'ont, à cette heure, toujours pas été retrouvés par les forces de l'ordre. Cependant, les enquêteurs exploitent d'ores et déjà une piste qui leur apparaît comme la plus crédible : celle d'un règlement de compte. 

C'est notamment ce que privilégie une source judiciaire et une source policière, citées par Le Figaro, mais également la maire du VIIIème arrondissement, Jeanne d'Hauteserre, et celui du XVIIème arrondissement voisin, Geoffroy Boulard. "C'est le far west", a lâché la première à nos confrère du Parisien dénonçant le fait que "les règlements de comptes se fassent en pleine journée".

Qui est la victime morte dans la fusillade ?

Une intuition née des éléments recueillis sur la victime. L'homme visé par les tireurs travaillait sur le boulevard Courcelles et est décrit comme un agent immobilier par différents médias, dont BFM TV et Le Parisien. Âgé de 31 ans, Ruben A. aurait grandi dans le XVIe arrondissement de Paris. Marié et père d'une jeune fille, il travaillait depuis une dizaine d'années dans l'agence J.A.C. Immobilier tenue par son père.

Cependant, selon Le Figaro et Le Parisien, l'homme était déjà connu des services de police "pour divers faits de violence et de droit commun." Des éléments qui font s'orienter l'enquête vers la piste du règlement de compte. Pourtant, ce passif ne ressort jamais dans les témoignages de proches recueillis par les divers médias. La victime est présentée comme "un homme très sympathique", bon vivant "qui aimait sortir le soir, réserver des bons restaurants, danser aussi" et pouvant se faire remarquer par son "verbe haut".

Que sait-on de la fusillade qui a éclaté boulevard de Courcelles à Paris ?

Scène de guérilla en plein Paris. Mercredi 24 mai 2023, aux alentours de 15 heures, deux puissants deux-roues, dont un scooter Yamaha bleu, ont fait irruption sur le boulevard de Courcelles. Dans leur viseur, l'agence immobilière J.A.C. Immobilier, située au numéro 108, et plus particulièrement un homme, un certain Ruben A., 31 ans. Fils du propriétaire de l'agence et exerçant lui-même au sein de l'entreprise depuis une dizaine d'années, le trentenaire était clairement visé. Entre trois et quatre tirs auraient retenti, selon différents témoins dont Le Parisien se fait l'écho. "Nous avons entendu plusieurs coups de feu, ça ressemblait à un règlement de comptes. Tout le quartier est bouclé, beaucoup de policiers et le Samu sont sur place", a témoigné auprès du quotidien de la capitale un homme travaillant dans un restaurant voisin, marqué par la rapidité de l'intervention : "Ça a duré à peine 40 secondes."

Lors de la fusillade, Ruben A., mari et père d'une jeune fille, aurait tenté de se mettre à l'abri, en vain, dans un commerce de la rue, au niveau du numéro 67, entre la place des Ternes et le parc Monceau. Les passants sur place au moment de la fusillade ont également trouvé refuge dans les différents commerces de la rue. Personne ne semble avoir été blessé, à l'exception de l'homme ciblé par les tirs, d'après franceinfo. Très vite, un important dispositif de police et de secours a donc été déployé dans le quartier, qui a été bouclé. La victime a rapidement été prise en charge avant de succomber à ses blessures.

Les coups de feu auraient été tirés par quatre individus. Les tireurs auraient pris en chasse la victime et l'un d'entre eux se serait rendu dans l'agence immobilière où travaillait la cible. Après avoir tiré plusieurs fois, ils auraient pris la fuite, selon les précisions de la police recueillies par Le Parisien. Les deux véhicules deux roues ont été retrouvés recouverts par de la poudre d'extincteur dans les Hauts-de-Seine, à Châtenay-Malabry, peu après le drame. Toujours selon les informations du Parisien, les individus actuellement recherchés auraient pris la fuite dans une voiture qui les attendait à l'endroit où les deux-roues ont été abandonnés.