Homme tué par un gendarme à Isbergues : ce que l'on sait

Homme tué par un gendarme à Isbergues : ce que l'on sait

Un homme de 66 ans a été abattu par un gendarme à Isbergues (Pas-de-Calais) lundi 31 juillet 2023. L'homme, jugé "menaçant", était muni d'un sabre.

[Mis à jour le 1e août 2023 à 12h17] Un gendarme a tué un homme de 66 ans muni d'un sabre, lundi 31 juillet 2023, à Isbergues (Pas-de-Calais), a précisé en fin de journée le parquet de Béthune, confirmant une information du quotidien La Voix du Nord. Lundi, en fin de matinée, les gendarmes avaient été appelés afin d'intervenir "pour un individu menaçant à l'égard de son voisin", explique le procureur de Béthune dans un communiqué. Selon le parquet, les gendarmes auraient tenté de maitriser l'individu à l'aide d'un taser et de bâtons de défense. Ces tentatives révélées vaines, l'un d'entre eux a tiré à deux reprises sur l'homme qui a succombé à ses blessures. Lundi soir, le parquet de Béthune a annoncé l'ouverture de deux enquêtes "pour tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique et menaces sur le voisin" et "pour violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner". L'auteur des tirs a été placé en garde à vue.

L'homme déjà connu pour des troubles de voisinage

Selon les premiers éléments recueillis par le quotidien local La Voix du Nord, la gendarmerie locale avait été appelée pour un différend entre voisins, avant que la situation ne dérape. Il s'agirait d'une "violente rixe" selon Actu Pas-de-Calais. Deux militaires, de 25 et 35 ans, ont été envoyés sur place pour constater la situation. Lors de leur arrivée, ils ont découvert un homme âgé de 66 ans muni d'un katana, un sabre japonais. Cet habitant, qui serait déjà connu pour des troubles du voisinage, se serait alors avancé de manière menaçante vers le duo. "Les premiers éléments d'enquête laissent à penser que l'homme a immédiatement menacé les gendarmes avec un sabre", a expliqué le parquet de Béthune dans un communiqué publié lundi soir. "Ceux-ci auraient tenté de le calmer avant de faire usage, en vain, du taser, puis du bâton de défense (...) L'un des militaires aurait alors fait feu à deux reprises".

Malgré les ordres de s'arrêter, l'homme ne se serait en effet pas exécuté et aurait reçu un tir de pistolet à impulsion électrique (type taser). Cela ne l'aurait pas empêché de poursuivre ses menaces. L'arme de service de l'un des deux gendarmes a alors été utilisée, à deux reprises : une première fois dans la jambe, puis un second à l'abdomen. La Voix du Nord avançait dans la journée que le gendarme plus âgé aurait tiré le coup fatal. Malgré l'intervention des secours, l'individu est décédé. Malgré l'intervention des secours, l'individu est décédé. L'enquête, ouverte par le parquet de Béthune, devra notamment déterminer si les circonstances de la légitime défense étaient réunies au moment des tirs.