Normandie : l'homme qui a tué cinq chevaux condamné à deux ans de prison ferme
Une affaire qui fait froid dans le dos… Un homme de 23 ans a été condamné vendredi au Havre à quatre ans de prison, dont deux fermes, pour avoir tué cinq chevaux et blessé grièvement dix autres bêtes, rapporte le journal Le Parisien sur son site internet. Les faits se sont déroulés en Normandie entre mai et août 2025.
La peine prononcée par le tribunal correctionnel pour "sévices graves ou actes de cruauté" sur un animal domestique ayant entraîné ou non la mort et détention d'armes de catégorie D, est assortie d'une obligation de soins psychiatriques, et d'une interdiction de détenir un animal ou encore une arme. Le parquet a également requis une peine de cinq ans de prison dont deux avec sursis probatoire.
Lors du procès, le tribunal a insisté sur le caractère des faits qu'il juge "d'une extrême gravité". En outre, il a aussi rejeté les demandes d'expertises psychologiques ou de contre-expertise psychiatrique demandées par la défense. En effet, le tribunal a conclu que l'argument d'une "absence d'abolition et altération du discernement" n'était pas pertinent dans ce cas.
Le jeune homme a donc été reconnu coupable d'avoir blessé ces chevaux, de leur avoir infligé des lacérations profondes. Des blessures qui, dans certains cas, ont pu provoquer la mort de l'animal. Cinq chevaux sont morts des suites de leurs blessures. Ces actes se sont déroulés de manière répétée entre mai et août, la nuit tombée, dans des prés et écuries du département normand de Seine-Maritime.
Des précédents avec la justice
L'auteur des faits avait déjà été condamné il y a quelques années pour une agression au couteau. C'est grâce à des traces de sang humain ayant été retrouvées sur les lieux du dernier méfait que les enquêteurs ont pu remonter la piste du principal suspect. Après avoir effectué des perquisitions, ils ont d'ailleurs pu saisir divers objets comme un cutter taché de sang, une massette et des biscuits pour chevaux.
L'homme de 23 ans avait déjà été placé en détention provisoire le 4 août dernier. Il restera donc incarcéré à la suite de sa condamnation.
Lors du procès, le prévenu a évoqué des "pulsions" et il a dit "entendre des voix". Cependant, les expertises psychiatriques n'ont pas permis d'établir une absence d'abolition ou d'altération du discernement.
Au cours de l'audience et à l'extérieur du tribunal, une cinquantaine de manifestants munis de pancartes réclamaient cinq ans ferme, la peine maximale encourue, a constaté une correspondante de l'AFP et dont Le Parisien se fait l'écho.