La planète Vénus pourrait être "vivante" et ressembler à la Terre bien plus qu'on ne le pensait

La planète Vénus pourrait être "vivante" et ressembler à la Terre bien plus qu'on ne le pensait Vénus est la voisine de la Terre dans le système solaire. Une caractéristique décelée par des scientifiques la rapproche encore plus de la planète bleue.

Vénus est la deuxième planète la plus proche du Soleil. Elle est parfois surnommée "la planète sœur" de la Terre, présentant des similitudes relatives au niveau du diamètre, de la masse ou encore de la composition. Vénus se différencie toutefois par son champ magnétique bien plus faible et une atmosphère plus dense, composée à 96% de dioxyde de carbone. Elle est également plus chaude : la température de surface moyenne est de 462 degrés. Le paysage y est ainsi désertique et rocheux.

Une nouvelle étude, publiée dans la revue Science Advances, vient de découvrir un autre point commun avec la Terre. Les scientifiques expliquent s'être penchés à nouveau sur les données de la mission Magellan, réalisée il y a une trentaine d'années, mais qui reste à ce jour la meilleure topographie de Vénus. Ils ont observé la formation de "coronae", des structures géologiques circulaires caractérisées par une bordure composée de failles.

L'équipe en a identifié des centaines supplémentaires par rapport aux recherches précédentes, pour un total de 740 désormais. Ils se sont concentrés sur les 75 plus grandes, la moyenne de leur diamètre étant de 220 km. Leur apparition a été associée à des panaches de roches chaudes s'élevant des profondeurs et poussant la croute vers le haut. Venus aurait donc des dynamiques internes, qui modifient encore aujourd'hui sa surface.

©  NASA/JPL-Caltech

"Cette recherche a fourni un aperçu nouveau et important des possibles processus souterrains qui façonnent actuellement la surface de Vénus", a déclaré dans un communiqué Gael Cascioli, chercheur adjoint au Goddard Space Flight Center de la NASA dans le Maryland. Si cette activité tectonique n'implique pas le déplacement de plaques continentales comme sur Terre, elle témoigne d'une planète plus "vivante" et géologiquement plus active que ne le pensaient les spécialistes initialement. 

De plus, selon les experts, des processus semblables ont pu se produire au début de l'histoire de la Terre. "On ne trouve pas de couronnes sur Terre aujourd'hui, mais il est possible qu'elles aient existé avant l'émergence de la tectonique des plaques", estime Gael Cascioli.

D'autres missions sont déjà prévues sur Vénus pour le début des années 2030 : une première va permettre de cartographier la surface de la planète avec une meilleure résolution, permettant probablement d'étudier les coronae plus petites, et une seconde va se concentrer sur les gaz atmosphériques, l'activité volcanique et le climat.