Boeing : la série noire se poursuit pour le constructeur aéronautique

Boeing : la série noire se poursuit pour le constructeur aéronautique Déjà sous surveillance à la suite d'une succession de problèmes survenus sur ses appareils, Boeing fait l'objet d'une nouvelle enquête.

Le scénario se répète. Un nouvel incident s'est produit sur un avion Boeing. L'avion de la compagnie Air France reliant Los Angeles à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle a dû se poser à Montréal, dans la nuit de jeudi à vendredi. Un atterrissage d'urgence en raison "d'une odeur de brûlé à bord ". Les 300 passagers du vol ont eu une belle frayeur, contraints d'atterrir à Montréal après 5 heures de vol. La cause de l'alerte n'a pas été identifiée. Plus tôt dans la semaine, mardi 7 mai, un Boeing 787-900 d'Air France avait déjà dû atterrir en urgence en raison d'une odeur de chaud détectée à bord. Il avait alors été dérouté à Iqaluit, au Canada. Ces deux événements surviennent après une série d'incidents. Onze personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, lorsqu'un avion Boeing affrété par la compagnie Air Sénégal est sorti de la piste lors de son décollage, jeudi 9 mai. 

L'agence américaine de l'aviation civile, la Federal Aviation Administration (FAA), a décidé d'ouvrir une enquête pour savoir si les inspections obligatoires ont bien été effectuées sur certains long-courriers 787 Dreamliner, l'un des appareils emblématiques de l'avionneur. Cette enquête vise notamment à s'assurer que les inspections concernant la jonction des ailes au fuselage sur certains avions ont bien été effectuées à la suite de la perte en vol, le 5 janvier, d'une porte-bouchon par un avion d'Alaska Airlines . En effet, le constructeur aéronautique doit depuis "réinspecter tous les appareils 787 encore en production et doit également élaborer un plan pour s'occuper de la flotte en service", précise la FAA.

Des lanceurs d'alertes avertissent du danger

Quatre actuels ou anciens salariés de l'avionneur ont alerté sur les 737 Max, les 787 Dreamliner et les 777 dans la foulée de la porte arrachée après le décollage d'un 737 Max d'Alaska Airlines. Ces quatre lanceurs d'alerte pointent de graves problèmes de productions sur les trois appareils. Ils l'ont déclaré lors d'une audition  devant les sénateurs américains à Washington. L'un deux décrit par exemple des raccourcis de fabrication sur le 787 ou encore des inspections pas assez nombreuses qui peuvent faire baisser la sécurité des avions. Boeing a démenti les accusations des lanceurs d'alertes sur les possibles défaillances de sécurité.