Guerre en Ukraine : Macron met la pression sur Trump face à ce nouveau refus de Moscou

Guerre en Ukraine : Macron met la pression sur Trump face à ce nouveau refus de Moscou Emmanuel Macron a appelé Donald Trump a prendre ses responsabilités face à Vladimir Poutine et l'immobilisme dont fait preuve la Russie, dans les négociations de paix avec l'Ukraine, à l'aube de nouveaux pourparlers.

L'essentiel
  • L'Ukraine a dit jeudi être "prête" à participer aux nouveaux pourparlers proposé par la Russie à Istanbul lundi prochain, mais a demandé à Moscou de lui transmettre un "mémorandum" détaillant ses conditions pour une paix durable. Plus tôt jeudi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait pourtant rejeté cette "exigence".
  • La diplomatie ukrainienne a estimé que le refus de Moscou d’envoyer ce mémorandum montre sa "peur de révéler qu’elle bloque le processus de paix". Les Russes "font tout ce qu’ils peuvent pour rendre les réunions futiles", a de son côté accusé Volodymyr Zelensky.
  • Ce vendredi 30 mai, Emmanuel Macron a appelé Donald Trump a prendre ses responsabilités face à Vladimir Poutine. Si la Russie "confirme" qu'elle "n'est pas prête à faire la paix", Washington doit confirmer son "engagement" à sanctionner Moscou, a dit le président français en visite à Singapour. Emmanuel Macron évoque tout simplement un "test de crédibilité" pour les Etats-Unis. Une manière de mettre la pression sur son homologue américain ? Peut-être, mais surtout de parvenir à un consensus et à un accord de paix entre Kiev et Moscou.
  • "Je me suis entretenu il y a 48 heures avec le président Trump qui a marqué son impatience. La question maintenant, c'est: qu'en faisons-nous? Nous (les Européens, ndlr) sommes prêts", a ajouté le chef de l'Etat français. 
  • Hier, le Kremlin a annoncé que la délégation russe envoyée le 2 juin prochain "sera la même" que lors du premier rendez-vous. Le président russe n'y avait pas participé, alors que Volodymyr Zelensky s'était dit prêt à le rencontrer sur place. La Russie dit attendre la réponse de Kiev concernant sa proposition de nouveaux pourparlers à Istanbul début juin. Rien n'est encore acté, comme souvent entre les deux parties depuis le début de la guerre.
  • "L’espoir que les parties soient capables de s’asseoir et de négocier est encore vivant, mais à peine", estime l'ONU, évoquant la "frustration" après l’excitation entraînée par les perspectives d’une solution.
En direct

21:57 - Le président ukrainien a rencontré deux sénateurs américains

Sur X, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré avoir rencontré les sénateurs américains Lindsey Graham et Richard Blumenthal, auteurs d’une proposition de loi visant à imposer de sévères sanctions à la Russie ainsi qu’aux pays acheteurs de pétrole russe.Le sénateur républicain Lindsey Graham, en collaboration avec le sénateur démocrate Richard Blumenthal, a soumis le mois dernier un projet de loi proposant d’appliquer des droits de douane de 500 % sur les produits importés provenant des pays qui achètent du pétrole russe. Par ailleurs, d’autres sanctions interdiraient aux ressortissants américains d’investir dans la dette souveraine de la Russie.

"Je vous suis reconnaissant d’être en Ukraine précisément au moment où la coordination des efforts est la plus nécessaire pour rapprocher une paix honorable et durable. Nous avons la même vision des choses : la Russie tente de tourner la diplomatie en dérision, en utilisant les négociations comme couverture, mais en préparant de nouvelles opérations offensives sur le front, en frappant quotidiennement nos villes et nos villages, et en rejetant toutes les propositions de cessez-le-feu", a écrit le président ukrainien.

18:45 - Selon Zelensky, la Russie refuse de transmettre son « mémorandum » en vue d'un accord de paix

Volodymyr Zelensky affirme que Moscou refuse de transmettre son « mémorandum », un document qu’il juge indispensable à l’organisation d’une « potentielle » rencontre.

"Depuis plus d’une semaine, les Russes n’ont pas été en mesure de présenter le soi-disant “mémorandum” qu’ils avaient promis de préparer immédiatement après l’échange 1 000 contre 1 000. L’Ukraine n’a reçu aucun document de leur part, pas plus que la Turquie. Pour qu’une réunion ait un sens, son ordre du jour doit être clair et les négociations doivent être correctement préparées. Malheureusement, la Russie fait tout ce qu’elle peut pour que la prochaine réunion potentielle n’aboutisse à aucun résultat", a déploré le président urkainien sur X.

La Russie envisage d’envoyer sa délégation pour reprendre les négociations le lundi 2 juin, avec un "mémorandum" censé préciser les conditions d’un éventuel accord de paix.

15:24 - La Chine doit "empêcher la Corée du Nord" de déployer des soldats en Ukraine, dit Macron

Emmanuel Macron estime ce vendredi que la Chine doit "empêcher la Corée du Nord" de déployer ses militaires "sur le sol européen", en Ukraine, aux côtés de la Russie. "Si la Chine ne veut pas que l’OTAN soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie, elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d’être impliquée sur le sol européen", lance-t-il depuis Singapour ce vendredi 30 mai.

14:03 - Un sommet Poutine-Zelensky-Trump en Turquie ? Un non catégorique pour la Russie

Alors que la Turquie a proposé d’accueillir une rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Donald Trump, le Kremlin a rapidement écarté cette idée. Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a annoncé que la Russie ne rendrait pas public son projet de mémorandum sur le règlement de la guerre. "Bien sûr, rien ne sera rendu public, cela ne peut pas être divulgué. Les deux projets de mémorandum – russe et ukrainien –, comme nous l’espérons, seront discutés lors du deuxième round de négociations, pour lequel la délégation russe sera prête lundi matin à Istanbul", peut-on lire. Avant toute rencontre entre Zelensky, Trump et Poutine, un "résultat doit être atteint lors des négociations directes entre les délégations des deux pays", martèle Dmitri Peskov, ce vendredi.

11:15 - Une négociation entre les Etats-Unis et la Russie ? Washington en doute fortement

D'après Tammy Bruce, la porte-parole du département d’Etat américain, les actions du président russe auront une incidence sur la décision des Etats-Unis d’entamer ou non le dialogue avec la Russie. "Ce sont les dirigeants de ce pays, et franchement les dirigeants du monde libre, qui décideront s’il est possible ou non de négocier. Et je pense que dans ce cas, nous devrons prendre des décisions à chaque instant", a-t-elle lancé ce jeudi. La porte-parole du département d’Etat a également déclaré que les Etats-Unis espèrent que les pourparlers entre l’Ukraine et la Russie à Istanbul auront lieu le lundi 2 juin.