Pour justifier son voyage à Berlin, Manuel Valls évoque sa "passion" pour le foot [VIDEO]

Pour justifier son voyage à Berlin, Manuel Valls évoque sa "passion" pour le foot [VIDEO] Alors que son déplacement à Berlin, en partie payé par le contribuable ce week-end, pour assister à la finale de la Ligue des champions, fait polémique, Manuel Valls a choisi d'évoquer sa "passion" pour le sport. Le bon registre ?

"Polémique de la Ligue des champions : "Parfois en France, être passionné ça gêne" pour Valls"

L'occasion était sans doute trop belle. Manuel Valls a profité de la réception ce lundi soir à Matignon de sportifs et de chefs d'entreprises, pour réagir à la polémique qui ne cesse d'enfler depuis ce week-end sur son aller-retour à Berlin samedi, pour assister à la finale de la Ligue des Champions. Finale opposant le FC Barcelone, la ville chère au Premier ministre d'origine espagnole, et la Juventus de Turin. L'escapade a été payée à l'aller par le Parti socialiste, alors que Valls se trouvait à Poitiers pour le congrès de son mouvement. Mais le retour a été réglé par Matignon, autrement dit par le contribuable, comme l'a révélé la presse.

Les justifications de Manuel Valls, sur le registre de sa passion personnelle pour le football plutôt que sur celui de la raison d'Etat, sont risquées. D'aucuns pourraient relancer la polémique, arguant que le chef du gouvernement était bien à Berlin pour son bon plaisir. Manuel Valls a pourtant fait remarquer, dès la première étincelle, qu'il s'était rendu à Berlin "à l'invitation de Michel Platini qui est le président de l'UEFA" et dans le but de discuter de l'Euro de football organisé en France l'année prochaine. François Hollande a lui aussi dû monter au créneau, invoquant lui aussi un rendez-vous avec Platini pour justifier le voyage de son Premier ministre. Sur les moyens mobilisés, Manuel Valls avait tenté d'éteindre la polémique dès dimanche : "Je suis Premier ministre. Je me déplace avec les moyens que vous connaissez. N'essayez pas de créer de faux débats". A priori, c'est raté.