Ségolène Royal : gros désaccord avec François Hollande, Valls à la rescousse
C’est le Canard Enchainé qui, cette semaine, révèle l’information. Début juillet, le dossier de l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse, a provoqué une bisbille feutrée, mais néanmoins visible entre François Hollande et sa ministre protégée, Ségolène Royal. Alors que l’enfouissement était en passe d'être adopté en force dans la loi Macron, grâce au 49.3, la ministre de l’Ecologie, opposée au projet, aurait fait part de son désaccord, lors d’un conseil restreint le 8 juillet. Selon le célèbre palmipède, l’ancienne compagne de François Hollande aurait été coupée "sèchement" par le chef de l’Etat lors de son intervention, François Hollande affirmant que l’enfouissement était "la position du gouvernement". Une façon aussi de lui montrer que contrairement à elle, il avait gagné l'élection présidentielle et que le patron, c'était lui.
Depuis l'arrivée de Ségolène Royal au gouvernement, on dit l'ancien couple "complice", capable de s'échanger des compliments, Hollande choisissant même de faire venir à l'Elysée son ex-compagne Ségolène Royal pour tenir de rôle de Première dame lors de la récente visite du roi d'Espagne. Las. Alors que les anti-nucléaires commençaient déjà à se mobiliser contre l'enfouissement des déchets nuclaires à Bure, Ségolène Royal n’a pas manqué d’illustrer son désaccord à la suite de ce micro-clash. Lors des questions au gouvernement du 15 juillet dernier, c’est en effet Manuel Valls en personne, et non sa ministre chargée de l’Environnement, qui a dû répondre à une question peu amène du député EELV Denis Baupin sur le thème des déchets de Bure. En désaccord avec le gouvernement, comme elle l’a confirmé peu de temps après sur BFMTV, Ségolène Royal aurait donc décidé de rester muette. Une "bouderie" qui lui aurait valu ce commentaire "off" de Manuel Valls, rapporté par le Canard : "Ce n’est pas à moi de la gérer". Une nouvelle preuve de sa "relation privilégiée" avec le chef de l’Etat.