Cédric Villani un jour "frondeur" ? "S'il y a une rupture du contrat de confiance..."

Candidat atypique, le mathématicien Cédric Villani indique qu'il n'est pas "enchaîné par la nécessité d'une réussite politique" et qu'il ne suivra pas de ligne de parti.
Les députés En Marche! se sont engagés à défendre le "contrat" d'Emmanuel Macron devant les Français et à soutenir son projet. Mais une fois à l'Assemblée, quid de la discipline parlementaire des nouveaux élus ? Le chef de l'Etat n'a jamais abordé cette question publiquement, mais pour Cédric Villani, c'est assez clair : "Ce contrat porte sur des grands principes, il ne donne pas de consignes précises". D'ailleurs, le candidat EM! aux élections législatives dans l'Essonne fait savoir qu'il usera à la fois de sa liberté et du poids médiatique dont il bénéficie pour faire entendre ses divergences, le cas échéant, avec l'exécutif. Quitte à devenir un jour frondeur ? "Oui, quitte à tirer toutes les conséquences qu'il faut si nécessaire", dit-il sans jamais employer ce terme, désormais très lié à la contestation apparue dans la majorité présidentielle de François Hollande. "Pour l'instant, c'est pas à l'ordre du jour et j'ai confiance en l'action du gouvernement", dit-il dans ".pol", la webémission politique de Linternaute.com, du JDD, du Huffington Post et du Lab Europe1. "Mais j'ai fait une carrière dans un autre domaine. Je ne suis pas enchaîné par la nécessité d'une réussite politique", se justifie-t-il (voir l'extrait en tête de l'article).
S'il est élu, Cédric Villani devra d'ailleurs voter la loi d'habilitation pour que le gouvernement réforme le Code du travail par ordonnances. Interrogé sur le sujet, il fait savoir que son vote n'est pour le moment pas acquis : "Entre les élus, il y aura un débat. Et on continuera le processus que si on a confiance. Député, on délibère en son âme et conscience. On n'est pas tenu par un engagement précédent, on n'est pas tenu par une ligne de parti. [...] Si je considère qu'il y a une rupture du contrat de confiance avec le gouvernement, s'il y a un doute sur la volonté, s'il y a un doute ce sur quoi on a toujours cru, évidemment, on en tirera les conséquences qui s'imposent".