Européennes 2024 : le camp d'Emmanuel Macron va lancer sa campagne dans le doute

Européennes 2024 : le camp d'Emmanuel Macron va lancer sa campagne dans le doute A l'approche des élections Européennes, la majorité se retrouve fragilisée par l'adoption immigration. A l'inverse, le Rassemblement national gagne du terrain, selon de récents sondages.

Les campagnes politiques pour les élections européennes débutent, peu de temps après l'adoption de la loi immigration, dans une version durcie, et votée entre autres par Les Républicains et le Rassemblement National. Selon un sondage réalisé par Ipsos et Sopra Steria, l'extrême droite pourrait remporter 37% des votes, le 9 juin 2024, toutes listes confondues. C'est le Rassemblement national qui arrive en tête parmi tous les partis du spectre politique. Le parti d'extrême droite totalise à cette date 28% des voix. Le sondage évoque également l'abstention. A ce stade, entre 41 et 45% des sondés sont certains d'aller voter. Pour rappel, aux dernières élections européennes, la participation était de 50,6% (c'est huit points de plus qu'en 2014). 

Stéphane Séjourné pressenti en tête de liste

Dans le même temps, le parti de la majorité, Renaissance, se prépare. L'eurodéputé Stéphane Séjourné est pressenti pour prendre la tête de la liste du parti, dès le début de l'année 2024, selon Le Figaro. La désignation devrait avoir lieu "fin janvier, début février", selon Loïc Signor, porte-parole de Renaissance.  Stéphane Séjourné en aurait "envie", selon des proches. Pour d'autres, "on a M. Séjourné qui va mener la liste, et il faut faire campagne pour lui", avait défendu le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. L'option de voir l'eurodéputé prendre la tête du parti survient après que  Thierry Breton, commissaire européen, Bruno Le Maire, ministre de Bercy, et Elisabeth Borne, Première ministre, aient tous les trois déclaré ne pas être candidats. L'objectif du parti est désormais de se présenter comme le seul parti "proeuropéen". L'idée est donc de mobiliser à nouveau les électeurs de Macron, sans tenter d'en convaincre de nouveaux, pour plus d'"efficacité électorale", selon une source rapportée par Le Figaro. La communication du parti devrait être renforcée par de nombreux recrutements, pour mettre en valeur les réformes européennes qui ont eu lieu pendant ces deux mandats. Mais le doute est plus que jamais présent au sein de Renaissance, la loi immigration étant vivement critiquée par une partie de la majorité. De quoi rendre les tractations compliquées avec les alliés d'Horizons, de l'UDI et du Modem.