La petite pique de Véran à Macron avant de quitter le gouvernement

La petite pique de Véran à Macron avant de quitter le gouvernement Lors de la passation de pouvoir, vendredi 12 janvier, Olivier Véran a transmis ses fonctions de porte-parole à Prisca Thévenot. Dans son discours, il a annoncé retrouver "une pleine liberté de parole" et a exprimé quelques piques subtiles à Emmanuel Macron.

Après quatre ans au sein du gouvernement, Olivier Véran qui ne figure pas dans la liste du gouvernement de Gabriel Attal a été remercié en tant que porte-parole de l'exécutif. Vendredi 12 janvier, lors de la passation de pouvoir avec sa successeure Prisca Thévenot, il a tenu à souhaiter "longue vie et plein succès" au nouveau Premier ministre Gabriel Attal "et à son gouvernement". Le Grenoblois qui devrait retrouver l'Assemblée nationale et sa conscription en Isère en tant que député et pourrait être une future tête de liste pour les élections européennes, a émis quelques piques subtiles à l'encontre du président Emmanuel Macron.

"Gardez toujours l'esprit alerte, acceptez de reconnaître que vous pouvez avoir tort. On peut avoir raison sur le fond, mais jamais lorsqu'on a raison seul. On ne sort pas gagnant d'un conflit parce qu'on l'a gagné par autorité" a-t-il glissé pendant son discours, rappelant l'importance de s'écouter les uns les autres, y compris en politique. Et l'ancien ministre d'ajouter : "Se mettre d'accord avec celui qui ne vient pas du même endroit que vous, avec celui qui n'est pas censé penser comme vous, ce n'est pas de la compromission, non, c'est du courage. En politique, on appelle cela le dépassement, cher au président de la République." Une façon de rappeler ses propres principes au chef de l'Etat après une année 2023 ayant vu plusieurs textes de loi adoptés dans la douleur et parfait avec force grâce au 49.3.

"Je retrouve désormais une pleine liberté de parole"

Olivier Véran a-t-il voulu faire référence à la loi immigration ? Le texte, adopté en fin d'année, a fracturé la majorité et porté le dernier coup à l'aile la plus à gauche du gouvernement. Olivier Véran n'a jamais exprimé son opposition à la loi, bien que qu'il ait reconnu qu'il y ait "des choses dans le texte que nous n'aimons pas". Maintenant qu'il a été remercié de ses fonctions de porte-parole, Olivier Véran a annoncé qu'il retrouvait "désormais une pleine liberté de parole". Sur X (anciennement Twitter), il précise : "J'en userai, fidèle à mes convictions de social-démocrate, humaniste, européen et résolument progressiste."