"Choc des savoirs" : pourquoi les enseignants manifestent aujourd'hui ? 

"Choc des savoirs" : pourquoi les enseignants manifestent aujourd'hui ?  Plusieurs syndicats d'enseignants appellent à la mobilisation, ce samedi 25 mai. Ils protestent contre la réforme du "choc des savoirs", qui prévoit l'instauration de groupes de niveau en français et en mathématiques.

Huit syndicats d'enseignants ont appelé à descendre dans la rue, ce samedi 25 mai, partout en France. Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, SUD Éducation, la CGT éduc'action et la FNEC-FP FO, le Sgen-CFDT, Unsa-éducation, la FCPE, devraient également être soutenus par les syndicats lycéens appellent enseignants et les parents et élèves. 

Ils protestent contre la réforme du "choc des savoirs", annoncée par le Premier ministre, Gabriel Attal, quand il était encore ministre de l'Éducation, et sa mesure la plus controversée des groupes de niveau, notamment en français et en mathématique au collège. 

Inquiétude des enseignants

"C'est-à-dire de séparer les bons et les mauvais alors qu'on a à gagner justement de la diversité et de la richesse de leurs compétences et de leur intelligence à tous", explique Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat enseignant SE-UNSA, au micro de BFMTV

D'après le gouvernement, ces mesures doivent permettre d'améliorer le niveau global des élèves. Les enseignants en doute mais sont également inquiets de la manière dont la réforme doit être mise en place dès la rentrée de septembre. Ils craignent notamment l'"absence de moyens suffisants" et un énorme cafouillage qui risque de désorienter les élèves. 

A Paris, la mobilisation est prévue à 13 heures place de la Sorbonne (5e arrondissement) et prendra la direction de la place de la Bastille (4e, 11e et 12e arrondissements). D'après Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, c'est l'occasion pour le corps enseignant d'interpeller plus globalement sur la dégradation des conditions de travail. "Il y a une crise de sens des métiers, une crise profonde de l'éducation", a-t-il confié au micro de BFMTV.