La France donne-t-elle des armes à Israël pour sa guerre avec l'Iran ? Macron lève le voile

La France donne-t-elle des armes à Israël pour sa guerre avec l'Iran ? Macron lève le voile Depuis le Groenland, Emmanuel Macron s'est attaché à confirmer son soutien à la sécurité d'Israël, sans condamner ni approuver les frappes de Tsahal en Iran.

Une position délicate. Emmanuel Macron est arrivé au Groenland cette nuit pour tenter de défendre le territoire face aux velléités expansionnistes de Donald Trump. L'occasion pour le président français de balayer l'actualité et notamment d'évoquer le conflit actuel entre Israël et l'Iran. Une épreuve difficile pour le chef de l'Etat, comparable à un véritable jeu d'équilibriste, notamment face aux violentes attaques israéliennes en direction de l'Iran.

Emmanuel Macron a justement réaffirmé son soutien à la sécurité d'Israël, sans valider clairement les frappes de l'Etat hébreu, ni les condamner. "J'ai dit vendredi très clairement que la France était très préoccupée par la prolifération nucléaire et les activités nucléaires en cours de l'Iran et que celles-ci constituaient une menace très claire pour toute la région, et même pour nous-même. Ça ne veut pas dire pour autant que j'ai cautionné quoi que ce soit", explique-t-il, au sujet des assauts de Tsahal.

"Nous n'avons pas été sollicités" assure Macron

Il le martèle : la France n'a participé à aucune "opération défensive" d'Israël face à l'Iran. Selon lui, la France participera "aux opérations de protection et de défense d'Israël", uniquement en cas de "représailles" de Téhéran. Paris n'a donc été impliqué dans aucune opération, tout simplement car "nous n'avons pas été sollicités", précise le locataire de l'Elysée depuis le Groenland.

Selon ses termes, le sujet épineux du nucléaire iranien doit se régler autour d'un échange : "Nous appelons, le plus vite possible à un retour des discussions", assure-t-il. Et si la France et l'Europe ne semble pas en mesure de régler cette situation, "les Etats-Unis, eux, en ont la capacité", juge Emmanuel Macron. Ce n'est pas tout. Le président français s'est également opposé à l'idée de Donald Trump selon laquelle, Vladimir Poutine pourrait jouer un rôle de médiation entre Israël et l'Iran.

"Je ne crois pas que la Russie, qui aujourd'hui est engagée dans un conflit de haute intensité et a décidé de ne pas respecter la charte des Nations unies, depuis maintenant plusieurs années, puisse être en quoi que ce soit un médiateur", lance-t-il. De son côté, l'Iran dit attendre de la France - et des pays européens - "qu'ils s'attachent à mettre fin à l'agression". Ils auraient "dû condamner très clairement les crimes du régime sioniste", affirme ce lundi 16 juin, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baghaei.