L'armée française veut ce ballon géant dans le ciel pour lutter contre une menace grandissante

L'armée française veut ce ballon géant dans le ciel pour lutter contre une menace grandissante Ce ballon géant ultra sophistiqué pourrait permettre au ministère des Armées de lutter plus efficacement contre une menace qui gagne du terrain dans l'espace aérien.

La France s'est donné comme ambition de contrôler sa "très haute altitude", ou du moins, d'en améliorer sa gestion. Cette fameuse "zone grise" qui inquiète le ministre des Armées Sébastien Lecornu, aussi surnommée le "Far West" par le chef d'état-major de l'Armée de l'air et de l'espace, le général Bellanger. Il s'agit d'un espace situé entre 20 et 100 km d'altitude, plus haut que l'espace aérien mais plus bas que les satellites. 

Pour éviter que des ballons espions ne viennent survoler le pays - une menace grandissante qui a déjà touché les Etats-Unis en 2022 - le ministre de Armées a présenté sa nouvelle stratégie de défense. À ce sujet, un projet sort du lot : le BalMan. Conçu et développé par Hemeria, entité qui conçoit et fabrique des équipements destinés à la Force de Dissuasion Stratégique. Justement, l'Etat va investir 5 millions d'euros dans le BalMan, un ballon pouvant voler jusqu'à 22 km d'altitude pour surveiller une zone et servir de relai de communication tout en disposant d'une capacité d'emport maximale de 50 kg. 

BaIMan, c'est un "ballon stratosphérique innovant", selon son concepteur. Il s'agit d'un outil manœuvrant, stratosphérique, capable de piloter sa trajectoire dans la stratosphère pour des "missions d'observation de la terre et des missions de connectivité". Ce ballon présente quatre atouts principaux : une trajectoire adaptative dans la stratosphère, un accès à l'espace facilité et à moindre coût, un survol d'une durée importante et enfin, une réduction des contraintes logistiques et d'opérations.

En somme, voilà un nouvel outil de pointe pour Sébastien Lecornu et ses équipes. Le modèle BalMan a la capacité de rester en vol pendant plusieurs mois consécutifs, ce qui pourrait faciliter les opérations du ministère des Armées. Le ballon a effectué un premier vol d'essai et l'a réussi, le 30 octobre 2024, depuis le Centre Spatial Guyanais.

"Je suis extrêmement heureux du succès de ce premier vol en stratosphère (...) Cela démontre l'approche innovante mise en œuvre par une agence et un industriel avec un but commun. Nous allons maintenant passer à la suite avec de nouveaux jalons vers le produit opérationnel", se réjouissait Nicolas Multan, Directeur Général d'Hemeria, après le tout premier vol du BalMan, opéré avec l'aide du Centre national d'études spatiales (CNES).