François Bayrou au 20h de TF1 : ce qu'il demande aux Français
- Deux jours après avoir annoncé se soumettre à un vote de confiance à l'Assemblée nationale, le 8 septembre, François Bayrou était l'invité du 20 Heures de TF1, mercredi 27 août.
- Toutes les forces de l'opposition, de LFI au RN, ont annoncé voter contre la confiance au gouvernement, anticipant la chute du Premier ministre. François Bayrou souhaite s'appuyer sur les Français qu'ils jugent capables d'"influencer" les élus pour qu'ils choisissent de s'abstenir plutôt que de voter contre le gouvernement. Mais plus de 7 Français sur 10 ne souhaitent pas que le gouvernement Bayrou obtienne la confiance, selon un sondage Elabe pour BFMTV.
- Lors de son interview, François Bayrou a insisté sur la gravité à laquelle était confronté le pays. "Le pays est écrasé sous la dette", a affirmé l'homme politique qui souhaite que les Français prennent conscience de la situation.
- Le Premier ministre a appelé les responsables politiques aux négociations. Il s'est dit prêt à discuter "sur tous les sujets", sauf sur l'effort à fournir pour sortir du surendettement.
23:35 - Eric Coquerel dénonce le "catastrophisme" de François Bayrou
Invité de BFM TV mercredi 27 août, Eric Coquerel a réagi à l'interview de François Bayrou au 20h de TF1. Le député insoumis a dénoncé "le catastrophisme" de François Bayrou sur la situation financière du pays. "La politique menée depuis 2017, et plus encore depuis deux ans, est en train d'aggraver la situation économique et de créer le chaos. C'est ça qu'il faut arrêter de toute urgence", a estimé le président de la commission des finances à l'Assemblée nationale.
23:15 - Le RN n'était pas "en vacances" répond Marine Le Pen à Bayrou
Lors de son interview au 20h de TF1 mercredi 27 août, François Bayrou a affirmé ne pas avoir pu inviter les chefs des autres partis politiques "parce qu'ils étaient en vacances". Une affirmation qui a fait réagir Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale. "Le Rassemblement national n’était pas 'en vacances'. Tout le monde peut vérifier que je vous ai bien écrit une lettre précise et détaillée sur vos propositions budgétaires, lettre restée sans réponse", a-t-elle écrit sur X.
22:45 - La dette est "le fruit de huit ans de macronisme", estime Marine Tondelier
Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, s'est dite "profondément choquée" par l'interview de François Bayrou au JT de 20h de TF1, mercredi 27 août. "S'il y a une dette qui s'accroît dans ce pays, c'est quand même le fruit de huit ans de macronisme [...] S'il cherche un responsable, il l'a tout autour de lui dans son gouvernement", a-t-elle argumenté au micro de LCI.
22:25 - Bayrou choisit de "faire payer les plus modestes" selon Ian Brossat
"Monsieur Bayrou a soutenu tous les budgets depuis huit ans", a souligné Ian Brossat, sénateur PCF, invité de BFM TV, réagissant à l'interview du Premier ministre au 20h de TF1. "C'est son bilan et il en est comptable", a-t-il ajouté. "La voie qu'il a choisie, c'est de faire payer les plus modestes, c'est de faire cracher les plus fragiles", a-t-il regretté.
22:05 - "Le 8 on chasse Bayrou" demande Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, a réagi à l'interview de François Bayrou au 20h de TF1. Il a dénoncé un "discours populiste antiparti". "Il a voté mille milliards de dette supplémentaire. Irréel, comme tout en macronie. Le fusible de Macron est grillé. Le 8 on chasse Bayrou, le 10 on bloque Macron !", a écrit Jean-Luc Mélenchon sur X.
21:30 - Pour Olivier Faure, François Bayrou est "comptable" du niveau de la dette
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a réagi à l'interview de François Bayrou au 20h de TF1, mercredi 27 août. Selon lui, le Premier ministre est "avec Emmanuel Macron, comptable après 8 années au pouvoir". "Personne ne conteste le niveau de la dette", "ce que nous contestons, c'est la punition infligée aux travailleurs, aux malades, aux retraités, aux demandeurs d’emploi, aux jeunes", a-t-il écrit sur X.
21:08 - "On ne peut rien faire sans les Français", affirme François Bayrou
"La seule chose qui m'intéresse, c'est que ceux qui nous écoutent prennent conscience de cette affaire", a martelé François Bayrou, invité du 20h de TF1 mercredi 27 août. "On ne peut rien faire sans les Français", a ajouté le Premier ministre.
21:04 - "On sait qu'il n'y a pas de majorité depuis longtemps", constate Bayrou
Arithmétiquement, François Bayrou ne devrait pas obtenir le vote de confiance de l'Assemblée nationale le 8 septembre. "A priori, on ne peut pas obtenir la confiance, mais on sait bien qu'il n'y a pas de majorité depuis longtemps, depuis les élections", a-t-il expliqué. "Ma conviction, c'est qu'il est impossible de poursuivre ou de porter la politique de redressement du pays, s'il n'y a pas un minimum d'accord sur l'importance de ce choix", a détaillé François Bayrou, invité du 20h de TF1, mercredi 27 août.
20:48 - François Bayrou ne souhaite pas une dissolution de l'Assemblée nationale
Sans majorité le 8 septembre, le Premier ministre devra démissionner. Une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale pourrait-elle être envisagée ? "Je ne le crois pas", a indiqué François Bayrou, invité du 20h de TF1, mercredi 27 août. "Si on crée le chaos aujourd'hui, les premières victimes sont les plus jeunes des Français", a-t-il estimé.
20:43 - Les politiques doivent "s'entendre sur l'importance de l'effort", demande Bayrou
"Je vais recevoir les responsables de partis politiques et de groupes parlementaires, mais je dis que la condition préalable, c'est qu'on s'entende sur l'importance de l'effort", a répété François Bayrou, invité du 20h de TF1 mercredi 27 août. "C'est suffisamment grave pour que je vous dise 'le gouvernement engage sa responsabilité'", a-t-il expliqué. "C'est la vie de la nation qui est en jeu", a conclu le Premier ministre.
20:40 - "Il n'y a pas d'autre méthode", estime François Bayrou
"La situation du pays s'aggrave chaque année de manière insupportable", a averti François Bayrou, invité du 20h de TF1 mercredi 27 août. "Il n'y a pas d'autre méthode", a expliqué le Premier ministre qui souhaite réaliser 44 milliards d'euros d'économies dans le cadre du budget 2026.
20:36 - "Sur tous les sujets, je suis prêt à discuter", affirme Bayrou
"Il reste 12 jours et 12 jours, c'est très long pour parler", a assuré François Bayrou, invité du 20h de TF1 mercredi 27 août. "J'ai dit que j'étais prêt à examiner, mesure par mesure, décision par décision", a-t-il affirmé. "Sur tous les sujets, je suis prêt à discuter, sauf sur un : l'effort que l'on doit faire pour sortir du surendettement", a détaillé le Premier ministre.
20:34 - François Bayrou veut alerter sur la "gravité des choses"
François Bayrou invite à voir "la gravité des choses" avec la "menace du surendettement". "Le pays est écrasé sous la dette, ça lui enlève chaque année une part essentielle de ce qu'il produit et de ce qu'il vit. Et on dit 'ce n'est pas grave, les partis politiques vont voter contre'", a déploré le Premier ministre au 20h de TF1, mercredi 27 août.
20:31 - "Je ne veux pas passer en force", assure François Bayrou
"C'est une déclaration de politique générale, par laquelle le gouvernement s'adresse à l'Assemblée nationale", a indiqué François Bayrou, invité du JT de 20 Heures de TF1 mercredi 27 août, à propos du vote de confiance. "Je ne veux pas passer en force", a-t-il expliqué.
19:45 - Une mesure sur les hauts revenus envisagée par Bayrou ?
François Bayrou a souhaité engager la procédure budgétaire en amont "pour donner aux parlementaires, aux partis politiques, aux partenaires sociaux, la possibilité, non seulement de critiquer, mais de proposer", a expliqué Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, invitée de BFM TV mercredi 27 août. Elle a confirmé qu'une mesure sur les hauts revenus était possible : "elle n'est pas encore cadrée et elle est dans le champ de la négociation avec les différents partis politiques". "Les efforts devront être partagés par la plupart des Français", a conclu Sophie Primas.
Son sort semble scellé, mais le Premier ministre refuse de s'avouer vaincu sans se battre. François Bayrou est l'invité du journal télévisé de TF1 ce mercredi 27 août à 20 heures. Deux jours après avoir annoncé se soumettre à un vote de confiance à l'Assemblée nationale le 8 septembre, il défendra sa place à Matignon en s'adressant, une nouvelle fois, aux Français. L'influence des citoyens sur les élus semble être le dernier espoir du chef du gouvernement.
François Bayrou persiste dans sa stratégie, peu probante jusqu'à présent, de prendre les Français à témoins. Lui qui dépeint un scénario catastrophique et un avenir "interdit" si son plan pour le budget 2026 n'est pas voté, met en garde les citoyens contre ce qu'il adviendra en cas d'une nouvelle chute du gouvernement. Objectif ? Que les Français se mobilisent pour pousser les élus à se placer "du côté de la conscience et de la responsabilité" plutôt que celui "du chaos" - comprendre qu'ils s'abstiennent ou ne prennent pas part au vote de confiance plutôt que de voter contre le gouvernement. François Bayrou fait-il un bon calcul en comptant sur le soutien des Français ? Pas sûr. Plus de 7 personnes sur 10 ne souhaitent pas que le gouvernement obtienne la confiance des élus, selon un sondage Elabe pour BFMTV publié le 26 août.
Pour ce qui est de mettre la pression sur les forces de l'opposition, qui ont toutes annoncé voter contre la confiance, François Bayrou peut compter sur le soutien du chef de l'Etat. "Ce n'est pas le budget qui sera voté, mais la reconnaissance d'un constat sur notre endettement. Ceux qui voteront contre s'affranchissent de la responsabilité", a jugé Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres, selon les dires d'un participant au Parisien. Une façon de jeter la faute sur des partis comme le PS et le RN qui ont toujours évité au Premier ministre d'être censuré ces derniers mois expliquant que ça ne ferait que déstabiliser le pays. Reste que le PS comme le RN avaient prévenu qu'ils se gardaient le droit de censurer le gouvernement, en l'occurrence de ne pas voter la confiance, sur le budget 2026.
Des concessions de Bayrou envers le RN et le PS ?
François Bayrou s'est dit convaincu de pouvoir échapper à un vote de confiance défavorable devant les membres de la CFDT le 26 août, et a promis de "se battre comme un chien" pour y parvenir auprès de L'Express. Il a donc peut-être prévu des armes pour essayer de faire flancher le RN, dont le vote est décisif pour l'avenir du gouvernement. Il assurait à l'AFP avant sa conférence de presse du 25 août que "toutes les mesures" du budget pouvaient être discutées tant qu'il y avait une "prise de conscience" sur la fin nécessaire du surendettement. Fera-t-il des appels du pied à l'extrême droite avec des propositions fortes ? Il a déjà envoyé un signal en déclarant qu'une réforme sur l'instauration de la proportionnelle aux législatives était "possible à court terme". Il pourrait aussi proposer un échange de bons procédés : une abstention au vote de confiance contre des garanties sur des mesures et sujets chers au RN comme l'immigration ou les relations avec l'Union européenne ?
Le PS pourrait également être la cible de négociations initiées par François Bayrou. Le Premier ministre a déjà consenti à demander un "effort spécifique" aux plus hauts revenus pour qu'ils prennent leur part dans les 44 milliards d'économies à réaliser selon son budget. Une proposition défendue par les socialistes depuis des mois. Mais cela sera-t-il suffisant ?
Des tentatives de la dernière chance de la part du chef du gouvernement qui pourraient se répéter durant les deux prochaines semaines. François Bayou est toutefois appuyé et encouragé par Emmanuel Macron qui durant le Conseil des ministres "a mobilisé le gouvernement en disant qu'il ne fallait pas s'avouer vaincus, que les jeux n'étaient pas faits" selon une source du Parisien.