Nicolas Sarkozy lâché par Bolloré et d'autres grands patrons qui l'emploient ? "C'est à lui de démissionner"
Une condamnation qui pourrait coûter cher… L'ancien président a été condamné jeudi 25 septembre pour association de malfaiteurs par le tribunal de Paris. Il sera prochainement incarcéré à la prison parisienne de la Santé. Par ailleurs, l'ancien président joue aussi un rôle au sein de plusieurs conseils d'administration, notamment au sein du groupe hôtelier Accor et de Lagardère, ce dernier étant détenu par Vincent Bolloré.
Comme l'indique BFM Business, le milliardaire a recruté Nicolas Sarkozy en 2020. À l'époque, l'homme d'affaires partait à l'assaut du groupe Lagardère. Nicolas Sarkozy est ensuite resté administrateur du groupe. D'ailleurs, il vient même d'être renouvelé jusqu'en 2028. À la suite de la condamnation de l'ex-président, le groupe Bolloré n'a pas réagi. Toutefois, un proche a expliqué à BFM Business qu'il était "impensable que Nicolas Sarkozy reste en poste mais que c'est à lui de démissionner".
Une situation nouvelle ?
Une situation qui n'est pas vraiment inédite. En effet, au printemps dernier, lors de la dernière assemblée générale de Lagardère, un actionnaire a émis des doutes sur son maintien au conseil d'administration à la suite de sa condamnation dans l'affaire des écoutes téléphoniques. À cette époque, Arnaud Lagardère avait défendu Nicolas Sarkozy en expliquant que la peine sous bracelet électronique que l'ancien président effectuait alors n'était pas assortie d'une interdiction d'exercer.
Chez le groupe Accor, où Nicolas Sarkozy siège au conseil d'administration depuis 2017, il est proche du patron, Sébastien Bazin, depuis une trentaine d'années. Toutefois, les statuts d'Accor indiquent que le PDG "veille à ce que les administrateurs soient en mesure de remplir leur mission". Idem pour Lov, la société de Stéphane Courbit qui contrôle Banijay, l'un des géants de la production audiovisuelle.
Le problème pour l'ancien président n'est pas tant la condamnation que l'incarcération. Il s'agit d'un fait rarissime parmi les dirigeants des grandes entreprises cotées en Bourse. De manière générale, il est de coutume que les dirigeants d'entreprises quittent leurs fonctions ou soient évincés lorsque des affaires de la sorte éclatent, et bien avant les procès.