Ce fruit si aimé des Français est impacté par la chaleur, sa production et son goût sont menacés

Ce fruit si aimé des Français est impacté par la chaleur, sa production et son goût sont menacés Ce fruit d'été, pourtant friand du soleil, supporte mal les très fortes chaleurs. Cela impacte sa production.

La chaleur peut largement impacter les cultures, ce qui empire avec le réchauffement climatique. Pourtant, l'été est la saison de fruits très appréciés des Français comme les fraises, les melons, les abricots... La production de l'un d'eux pâtit particulièrement des périodes de très fortes chaleurs.

Ce fruit, avec les passages caniculaires de juin et juillet, a mûri plus vite que prévu. Julien Gaudet, gérant de l'exploitation Le Prieuré de la Dive, en Maine-et-Loire, a déclaré que la récolte avait commencé plus tôt que prévu : "L'ensemble de notre production a entre une semaine et dix jours d'avance", a estimé le professionnel auprès de France info début juillet. La récolte se fait habituellement plus progressivement d'abord début juin dans le sud-est, puis fin juin dans le sud-ouest et dans le centre-ouest en juillet. Heureusement pour les agriculteurs, en parallèle, les ventes explosent tout l'été car ce fruit est gorgé d'eau. Il s'agit évidemment du melon, star de l'été que ce soit en apéro, en entrée ou en dessert.

Cette arrivée précoce limite cependant l'étalement de la vente sur la saison alors que les producteurs cherchent à poursuivre jusqu'en fin septembre. De plus, comme le précise le docteur en agrométéorologie Serge Zarka, sur X, la quantité de production fait face à une croissance ralentie, estimée à -50%, pendant les périodes de canicule. Il peut aussi y avoir un risque de brûlure foliaire : une maladie bactérienne.

Si le melon aime la chaleur, il redoute ses excès. Cela peut, de plus, altérer son goût ou créer des déformations. Quand les températures oscillent au-dessus de 30°C, ces conditions peuvent nuire à la concentration des sucres et abimer la peau délicate du fruit. S'il aime le soleil, le melon a aussi besoin d'eau. La sécheresse défavorise la formation de beaux fruits. Ces différents phénomènes risquent de ne pas s'arranger avec le réchauffement climatique.

Il ne faut pas pour autant se jeter sur tous les melons encore présents sur les étals. Il est recommandé de ne pas tomber dans une consommation excessive même en été car manger trop de ces fruits peut "augmenter le taux de triglycérides dans le sang et accroître la masse grasse abdominale, d'où un risque accru de diabète, d'hypertension et de maladies cardiovasculaires", explique Nathalie Négro, responsable du centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains au Parisien. Elle recommande de ne pas manger plus de trois portions de fruits par jour. Un demi-petit melon correspond à une portion.