Cessez-le-feu à Gaza : "Trump mérite le prix Nobel de la paix", estiment plusieurs personnalités

Cessez-le-feu à Gaza : "Trump mérite le prix Nobel de la paix", estiment plusieurs personnalités Donald Trump a exprimé plusieurs fois sa volonté d'obtenir le prix Nobel de la paix, qui sera attribué ce vendredi 10 octobre à Oslo. Il compte plusieurs soutiens, dont une grande figure du Proche-Orient.

Ce mercredi 8 octobre au soir, le président Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social qu'Israël et le Hamas avaient accepté les termes de la première phrase du plan de paix pour Gaza, qui avait été présenté le 29 septembre dernier. "Cela veut dire que tous les otages seront bientôt libérés et qu'Israël va retirer ses troupes le long d'une ligne négociée, comme premiers pas en direction d'une paix forte, durable et éternelle". Des otages survivants de l'attaque du 7 octobre seront "de retour" dès lundi, selon le président américain, alors que 2000 détenus palestiniens devraient être libérés.

Le Hamas a également annoncé être parvenu à un accord "prévoyant la fin de la guerre à Gaza", rapporte l'AFP. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé réunir ce jeudi 9 octobre son cabinet pour "ratifier l'accord et rapatrier tous nos précieux otages". Selon l'AFP, l'accord sur la première phase du plan sera bien signé ce jeudi en Egypte. Donald Trump a été invité par le président égyptien à assister à cette signature.

Cette étape majeure pourrait-elle permettre au chef d'Etat de briguer le prestigieux prix Nobel de la paix qu'il convoite tant ? Le résultat sera annoncé ce vendredi 10 octobre à Oslo et c'est très peu probable. Donald Trump estime, lui, mériter ce prix, se vantant d'avoir mis fin à "huit guerres", en comptant celle de Gaza, même si son intervention a été minimale, voire inexistante dans certains conflits comptabilisés. Il a réaffirmé, dans un discours devant les généraux et amiraux américains convoqués à Quantico le 30 septembre dernier, que "ce serait une grande insulte" s'il ne le recevait pas. "Ils le donneront à un gars qui n'a rien fait du tout", a-t-il ajouté. Le compte X de la Maison-Blanche l'a encore présenté mercredi soir comme "le président de la paix".

De nombreux soutiens, mais un échec attendu

Dans cette démarche, il est soutenu par Benjamin Netanyahu et Isaac Herzog, président d'Israël. Ce dernier a exprimé sa "profonde gratitude" au président ce jeudi et a ajouté qu'il "mérite sans aucun doute le prix Nobel de la paix pour sa détermination inébranlable à mettre fin à la guerre et à obtenir le retour des otages". Même en France, le maire divers droite de Béziers Robert Ménard s'est placé en sa faveur suite à l'accord. "Quand un type dit des choses et les fait, le minimum c'est de le reconnaitre. S'il n'est pas là, ça ne se fait pas (...) Donald Trump mérite le prix Nobel de la paix", a-t-il estimé ce jeudi sur CNEWS.

Quatre des prédécesseurs de Donald Trump ont déjà reçu ce prix : Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson, Jimmy Carter et Barack Obama. Ces chances semblent toutefois très minimes. Déjà, il pourrait faire face, pour cette année, à un souci d'échéances. Le vote a eu lieu au plus tard début octobre et les nominations devaient être déposées avant le 31 janvier, alors que Donald Trump venait tout juste d'être réinvesti président. Plusieurs actions et idées du président poseraient aussi problème pour l'attribution d'un tel prix. En août dernier, trois historiens du Nobel avaient recensé les raisons qui empêcheraient le président d'être récompensé, notamment son admiration pour Vladimir Poutine qui a déclenché la Guerre en Ukraine et sa rupture avec les idéaux du Nobel en matière de coopération internationale, de désarmement ou encore de défense des droits humains, comme le rapporte TF1. Certains auraient donc bien plus de chances d'obtenir ce prix comme le réseau de bénévoles soudanais Cellules d'intervention d'urgence (ERR), la Russe Ioulia Navalnaïa, veuve de l'opposant Alexeï Navalny, le chef de l'ONU, Antonio Guterres ou encore Volodymyr Zelensky, le président ukrainien.