La clause du grand-père va s'appliquer aux danseurs de l'Opéra de Paris

Seuls les danseurs recrutés à partir de 2022 seront concernés par la réforme. © Thibault Camus/AP/SIPA
Une soixantaine de représentations annulées, des millions d'euros perdus en billetterie… L'Opéra de Paris maintient une ferme opposition à la réforme des retraites, qui prévoit la fin de leur régime spécial. Pour rappel, il permet aujourd'hui à ses affiliés de bénéficier d'un âge de départ à la retraite anticipé (40 ans pour les danseurs, 60 ans pour les "artistes de l'orchestre"…) au titre de la pénibilité des métiers.

"La réforme entrera en vigueur pour les danseurs recrutés après le 1er janvier 2022", a répondu le ministre de la Culture dans un courrier datant du 23 décembre, appliquant ainsi la fameuse clause du grand-père. Insuffisant pour le personnel de l'Opéra de Paris, et notamment pour les danseurs pour qui la perception d'une pension apparaît comme une nécessité pour rebondir. La pénibilité des métiers est également avancée par les musiciens, chanteurs et machinistes. Interrogé par l'AFP, Franck Riester s'est voulu rassurant sur la prise en compte "de ces spécificités". Objectif à terme, poursuivre les discussions pour amener ces professions "vers une reconversion" via la formation.
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