Véritable cauchemar pour des millions d'automobilistes, ces ralentisseurs vont bientôt disparaître de nos routes
Si, vous aussi, vous pestez à chaque fois que vous devez appuyer brusquement sur la pédale de frein à l'approche d'un dos d'âne, voici une nouvelle qui devrait vous ravir : un très grand nombre de ralentisseurs seront prochainement retirés des routes françaises. Le 30 avril dernier, la cour administrative d'appel de Marseille a pris la décision de faire respecter les règles concernant les ralentisseurs fixées par un décret datant du 27 mai 1994. Et force est de constater que depuis des années, de nombreuses municipalités ont pris des largesses avec le règlement.
Un ralentisseur a la vocation première de réduire le risque d'accident en empêchant les véhicules de rouler à une trop grande vitesse en agglomération. Depuis une vingtaine d'années, ils ont poussé comme des champignons dans les villes au prétexte du renforcement de la sécurité routière. Sauf que depuis un certain temps, ils produisent un effet inverse. Trop nombreux, trop hauts, implantés aux mauvais endroits, ils ont fait augmenter le nombre d'accidents. D'où la décision d'enlever tous ceux qui, positionnés sur l'ensemble du réseau routier de France, ne répondent pas aux normes.
Et ce sont plusieurs milliers de dos d'âne qui devraient prochainement disparaître. Déjà, si vous en voyez parfois sur des routes limitées à 50 km/h, sachez que ce ne sera bientôt plus le cas. Les ralentisseurs peuvent être installées uniquement sur des voies limitées à 30 km/h ou moins. Cela signifie toux ceux qui ont été construits sur des routes où la vitesse autorisée est supérieure à 30 km/h devront être détruits par les communes.
Autant dire qu'hormis dans les rues des centres-villes ou celles à proximité des écoles ou des crèches, beaucoup de dos d'âne vont être rayés de la carte. Idem pour ceux qui ont vu le jour à une distance inférieure à 40 mètres d'un virage, à 25 mètres d'un pont ou sur une route où circule une ligne de transport collectif ou alors plus de 3000 véhicules par jour.
La hauteur excessive de certains ralentisseurs, responsable de dégâts sur certaines voitures, parfois leurs formes aussi, vont également pousser les municipalités à les enlever ou à les refaire pour se remettre dans la légalité. En tout, ce sont environ la moitié des ralentisseurs de France qui vont devoir être détruits ou remplacés. Un sacré chantier, mais pour une fois les automobilistes ne devraient pas trop s'en plaindre.