Festival de Cannes 2016 : les politiques se prennent pour des stars
Le Festival de Cannes est le festival de tous les cinémas, y compris celui du monde politique. Il n'est donc pas rare de voir les hommes et les femmes politiques français côtoyer les stars sur la Croisette, voire sur le tapis rouge. Depuis l'ouverture de la 69e édition du Festival de Cannes, les photographes ont ainsi pu immortaliser Audrey Azoulay, la ministre de la Culture, Christian Estrosi, le président de la région Provence-Âlpes-Côte d'Azur ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais que font-ils là ? De la représentation, essentiellement.
VIDÉO - Festival de Cannes 2016 - Ouverture des festivités, mode et glamour au rendez-vous
Concernant Audrey Azoulay, cela semble logique. En tant que ministre de la Culture, elle est chargée de représenter l'État au Festival de Cannes, dans sa dimension de mécène des arts cinématographiques. Pour ce qui est de Christina Estrosi, mais aussi de son homologue francilienne, Valérie Pécresse, ce n'est pas tellement différent. Du fait de l'implication des régions françaises dans le financement et le tournage de films réalisés dans l'Hexagone, il n'est pas rare de voir les présidents des instances régionales fouler le tapis rouge cannois. La région Île-de-France a ainsi soutenu Sierra Nevada, de Cristi Puiu, et Mal de pierres de Nicole Garcia, avec Marion Cotillard a bénéficié du soutien de la région PACA.
En revanche, pour ce qui concerne NKM... Et bien, à part l'approche de la primaire de la droite et du centre à laquelle elle candidate, il ne semble pas y avoir de raisons particulières. Si ce n'est, bien sûr, son goût pour le cinéma. Nathalie Kosciusko-Morizet a ainsi profité de son passage cannois, le 14 mai, pour assister à la projection du dernier film du maître Steven Spielberg : Le Bon Gros Géant. Ce n'est pas si étonnant que ça finalement, puisque pour monter les marches, il suffit d'être muni d'une invitation et de porter une tenue de soirée. Reste à savoir qui a invité NKM au Festival de Cannes et pourquoi ?
De l'autre côté du spectre politique et de la Croisette, Jean-Luc Mélenchon a lui aussi rendu visite au Festival de Cannes, lundi 16 mai. Loin des marches, le leader de "La France insoumise" est resté sur les pavés pour protester contre la condition des employés des palaces. Aux côtés de FO et de la CGT, il a dénoncé "l'utilisation abusive d'extras dans l'hôtellerie" durant la quinzaine. "Cannes c'est une chose merveilleuse on y voit des films fantastiques", a-t-il expliqué. Mais "sans les gens qui vous servent à table, qui refont votre lit à l'hôtel, qui vous donnent à manger, il n'y a pas de Cannes. Or, tout ce personnel qui est le cœur du Festival de Cannes, sans lequel il y a pas de festival possible, il est maltraité, mais maltraité comme moi-même je ne le savais pas." Une situation rarement mise en lumière par les flashs des photographes concentrés autour du tapis rouge à la fréquentation parfois étonnante.