Ne mangez surtout pas ces poissons en vacances, ils peuvent vous intoxiquer
En vacances, on adore manger les poissons locaux. D'autant plus que le poisson est généralement très bon pour la santé. Cet aliment est en effet une excellente source de protéines, de minéraux, de vitamines, et d'omégas-3. Mais les poissons contiennent parfois des substances nocives pour la santé, notamment des polluants comme les métaux lourds. Et, plus rarement, ils peuvent aussi être contaminés par des toxines qui peuvent provoquer une intoxication.
Par exemple, la ciguatera (aussi appelée "gratte") est une intoxication alimentaire provoquée par la consommation de certains poissons, qui sont "contaminés par des toxines marines", explique l'Anses (l'Agence nationale de sécurité sanitaire). Le problème, c'est que ces toxines "résistent à la cuisson et à la congélation et n'altèrent pas le goût du poisson", précise l'Agence. Il est donc très difficile de savoir qu'un poisson est contaminé.

On ne le sait souvent qu'une fois que les symptômes sont apparus : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées, puis des signes neurologiques comme des démangeaisons, des douleurs musculaires et d'importantes sueurs. C'est pourquoi il est essentiel de connaître les types de poissons qui peuvent être contaminés, et où ils sont présents.
Ils sont "essentiellement observés dans les eaux tropicales et subtropicales du monde. Les territoires français d'outre-mer sont touchés, en particulier les îles de Guadeloupe et de la Martinique aux Antilles françaises, la Nouvelle Calédonie et la Polynésie française", note l'Anses. Elle a listé 67 espèces "à risque" : il s'agit principalement de poissons qui font partie de la famille des mérous, vivaneaux, carangues ou sérioles. La liste complète est disponible dans un document publié par l'Anses.
Afin d'éviter une contamination lors de la consommation de poisson dans les zones citées, il est recommandé de se renseigner sur l'espèce consommée, et d'éviter "les parties les plus toxiques : tête, viscères, abats", conseille l'Anses. Si malgré ces précautions, des symptômes de contamination apparaissent, il faut consulter un professionnel de santé, et si possible garder le poisson consommé pour qu'il soit analysé.